Hier, le ministère des Affaires religieuses et du Culte a servi de cadre à une conférence de presse animée par le ministre Thierno HS Diallo de retour de l'Arabie Saoudite où il a été dépêché après la tragédie du 24 septembre dernier à Mina. A la date d'hier dimanche 4 octobre 2015, le Mali avec ses 34 agences agrées auprès de la Maison du Hadj et 101 agences libres, notre pays affiche 70 décès, 4 blessés et plus de 271 portés disparus.
Il est revenu sur les difficultés du processus d'identification des morts. Cela nécessite, dira le ministre, plus de 8 heures pour une personne. Il a ajouté que c'est 14 hôpitaux et 12 camions frigorifiques qui abritent les morts de cette bousculade sans oublier que des victimes ont été brulées vives ou soient piétinées lors de ce drame. Voilà, tels sont les difficultés, dira-t-il, qui rendent difficile le processus de recherche des victimes.
Pour la recherche des disparus, le ministre Diallo a assuré qu'une cellule a été mise en place avec à sa tête le consul du Mali en Arabie Saoudite. Comme pour dire que tous les disparus ne peuvent pas être forcément des victimes, il a rappelé que parfois des pèlerins qui partent pour le Hadj refusent parfois de rentrer et l'année dernière, plus de 120 personnes ont disparu.
Il a souligné que des enquêtes sont en cours pour situer les responsabilités de ce drame. « D'ores et déjà, le ministre en charge du Hadj ainsi que plusieurs généraux en charge de la sécurité ont été limogés », a indiqué le ministre Diallo. Il a appelé les Maliens à l'apaisement et au pardon pour le repos de l'âme des personnes décédées.
Ousmane Daou