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Après la rencontre entre Ouattara et Traoré, la situation demeure bloquée au Mali
Publié le jeudi 17 mai 2012   |  RFI


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© AFP par DR
Le président intérimaire du Mali, Dioncounda Traoré, a été reçu mercredi en fin de journée à Abidjan par le chef de l`Etat ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de l`organisation ouest-africaine


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Dioncounda Traoré a été reçu mercredi 16 mai par le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, président en exercice de la Cédéao. Avant de se rendre en Côte d’Ivoire, il avait participé mardi à une rencontre dans le camp de Kati avec le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, et le chef de l’ex-junte, Amadou Sanogo. Aucune solution n’a encore été trouvée pour désigner le président de transition.

Lors d’un bref point de presse mercredi après son entretien avec Alassane Ouattara, Dioncounda Traoré n’a pas précisé si, au cours de leurs discussions mardi dans le camp de Kati, il avait négocié avec le Premier ministre Cheick Modibo Diarra et l’ex-putschiste Amadou Sanogo pour choisir celui qui conduira la transition à partir du mardi 22 mai, le jour où son intérim prend fin.
Le chef de l’ex-junte malienne a rejeté la proposition de la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) de confier la conduite de la transition à l’actuel président par intérim. A son tour, Dioncounda Traoré rejette la proposition faite par l’ex-junte, lundi 14 mai, d’organiser une « convention nationale » pour choisir le président de transition. « Je ne pense pas que ce soit une solution. En tout cas, ce n’est pas une solution prévue par l’accord-cadre qui a été signé entre le CNDRE (Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat) et la Cédéao. Je pense qu’à l’issue des 40 jours d’intérim, la Cédéao et le CNDRE doivent plancher pour mettre en place les organes de la transition. Une convention sortirait donc tout à fait de ce cadre-là », a ainsi déclaré Dioncounda Traoré.

A propos du nord du Mali, tombé aux mains des rebelles après le coup d’Etat du 22 mars, Dioncounda Traoré a lancé une pierre dans le jardin des ex-putschistes. Le président malien par intérim « pense qu’ils auront un rôle important à jouer dans la libération du nord du pays ».

LA JUNTE MALIENNE VEUT RENOUER LE FIL DU DIALOGUE


Avec notre correspondant à Bamako

En encourageant le voyage du président par intérim à Abidjan, la junte malienne a voulu renouer les fils du dialogue avec la médiation, mais surtout, éviter un isolement total du pays.

De plus en plus de voix s’élèvent à travers le monde pour exiger un retour à l’ordre constitutionnel au Mali. Et nous sommes maintenant à cinq jours de la fin du mandat du président par intérim, et si rien n’est fait d’ici là, le pays n’aura plus de président légal. C’est le saut vers l’inconnu.

Pour trouver une solution, les militaires qui ont ici la réalité du pouvoir, ont proposé une convention nationale. Mais dans les conditions actuelles, la question divise. Et si cette convention a lieu, dans la salle de nombreuses chaises resteront inoccupées.

La balle est dans le camp de la junte malienne, mais aussi dans le camp des forces vives de la nation, et même de la communauté internationale. L’idéal, explique un diplomate en poste à Bamako, est de trouver une solution, certes fondée sur le droit, mais en tenant compte de la réalité sur le terrain.

En clair, un schéma rapide de sortie de crise, acceptable par tous, et qu’aucun camp ne soit humilié. Parmi les hypothèses : à côté du président de transition légal, un volet « remobilisation des troupes et défense de la patrie », confié aux militaires.

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