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Le Mali s’enfonce dans la crise
Publié le lundi 24 decembre 2012  |  LA CROIX.COM


Manifestation
© aBamako.com par as
Manifestation organisée par l`association Yèrè Wolo Ton
6 aout 2012. Bamako. Les marcheurs projetaient se rendre à Koulouba pour rencontrer le président de la République Dioncounda Traoré, qu`ils exigent la démission. Un corde constitué d`éléments de la police, de la gendarmerie et de la Garde nationale leur a barré la route à coup de grenade lacrymogène. On se rappelle que le 21 Mai une manifestation similaire avait terminé par l`agression du président Traoré dans ses bureaux au palais de Koulouba.


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Alors qu’Air Mali a annoncé lundi 24 décembre la suspension de ses activités, 20 % des usines de Bamako ont fermé depuis le début de la crise avec le nord du pays désormais aux mains de groupes islamistes armés.

La compagnie aérienne malienne Air Mali a décidé de suspendre ses activités lundi 24 décembre et ce pour une durée de neuf mois, licenciant 66 employés. C’est une des conséquences directes de la crise politique et économique que traverse le pays dont le Nord est occupé depuis plusieurs mois par des islamistes armés.

Une crise qui a d’énormes répercussions économiques et sociales, notamment à Bamako, capitale en partie désertée par les étrangers où le chômage s’accroît et où les prix flambent. « L’économie malienne traverse une période difficile. Déjà en difficulté à cause de la très mauvaise récolte de 2011-2012, elle a beaucoup souffert du coup d’État de mars 2012 et de ses retombées » , notait d’ailleurs récemment le Fonds monétaire international à l’issue d’une mission de deux semaines à Bamako.
20 % des usines de Bamako ont fermé

À Bamako, le taux de chômage est désormais de 17,3 %, selon l’Institut national des statistiques (Instat). Le secteur tertiaire, en forte récession en 2012 (– 8,8 %, selon l’Instat), est le plus touché. Les licenciements économiques ont fait un bond au dernier trimestre 2012, particulièrement dans l’hôtellerie : hommes d’affaires et touristes ne viennent plus à Bamako, les expatriés quittent la ville. « Les employeurs sont arrivés au bout des systèmes préconisés pour maintenir les emplois en cas de crise : congés anticipés, chômage technique ou partiel » , explique Salif Bagayoko, directeur régional à l’inspection du travail.

Les prix du carburant, du gaz, et les produits de première nécessité sont parfois passés du simple au double. La production agricole est également fortement perturbée. Dans l’industrie, 20 % des usines de la capitale ont fermé et 60 % ont recours au chômage technique.
Une intervention possible au premier trimestre 2013, selon Jean-Yves Le Drian

Rien ne permet de penser que la situation pourrait s’améliorer rapidement. En effet, dans le nord, les groupes islamistes armés qui ont pris le contrôle de la région peu après le putsch du 22 mars qui a renversé le président Amadou Toumani Touré, la tension s’accroît. Dimanche 23 décembre, des groupes s’en sont pris de nouveau aux mausolées de Tombouctou, considérés comme des lieux « d’idolâtrie » contraire à l’islam. Un nouveau geste de défi trois jours après le feu vert de l’ONU à l’envoi d’une force internationale pour combattre les islamistes armés.

L’Union européenne a réagi par la voix de sa chef de la diplomatie Catherine Ashton, "profondément choquée " par la destruction de ces sépultures de saints de l’islam dans cette ville-phare de la culture musulmane en Afrique. Elle a appelé à la "protection urgente de ce patrimoine culturel et religieux unique " sur le continent. La France, de son côté, qui est l’une des puissances occidentales qui poussent le plus à l’intervention, a estimé dans « La Croix », par la voix de son ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, qu’une intervention de la force africaine pourrait être lancée dès le premier semestre 2013.

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