Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS


Accueil
News
Politique
Article



Dernières dépêches


Comment

Politique

Choix du president de la transition : Le Capitaine Sanogo invite-t-il, ses partisans à le designer ?
Publié le jeudi 17 mai 2012   |  Le Coq




Vos outils
height=28

PARTAGEZ


Videos
Après l’échec cuisant des pourparlers de Ouagadougou pour la désignation des membres du gouvernement de la transition, les forces vives de la nation sont à nouveau appelées, au terme des 40 jours du Pr. Dioncounda Traoré, à choisir le président de la transition au cours d’une convention nationale selon toujours l’esprit de l’accord-cadre signé entre : le CNRDRE et la CEDEAO. Mais tout porte à croire que les différents protagonistes, notamment, le FDR, l’ADPS, la COPAM qui constituent une frange importante des forces vives de la nation, mènent une guerre « qui selon certains analystes ne privilégierait pas l’avenir du Mali mais plutôt, un combat visant à défendre leurs intérêts personnels ».

Au vu de l’atmosphère qui règne sur la scène politique actuellement, une convention d’avance est sans doute vouée à l’échec après l’annulation de la première convention pour une sortie de crise. Fort de constat, il serait important que le CNRDRE et la CEDEAO continuent avec les négociations afin de nommer un président de la transition, même sans l’avis des forces vives de la nation comme cela été pour la nomination du premier ministre et du gouvernement pour une sortie rapide de la crise politique dont dépend, la survie des populations du nord du pays. Car, nos forces vives ne se sont jamais entendues, même quant il s’agit d’éteindre le feu de la case commune qui brûle.

Déjà, la Coordination des Organisations Patriotiques du Mali (COPAM) regroupant des partis politiques comme, le SADI du Dr Oumar Mariko, le RDS du Pr. Younouss Hamèye Dicko et certaines associations de la société civile, ont clairement affiché leur position en pointant du doigt le Capitaine Amadou Haya Sanogo pour conduire la période transitoire. Contrairement à elle, le Front Uni pour la Sauvegarde de la Démocratie et de la République (FDR) composé aussi des partis politiques comme l’ADEMA, l’URD, le PARENA, le PDES et de plusieurs, associations, clubs et mouvements de la société civile a, quant à lui invité, les maliens à respecter les décisions de la CEDEAO qui, après un sommet extraordinaire des chefs d’Etat, le 26 avril dernier, à Abidjan, qui a porté son choix, sur le président intérimaire, le Pr. Dioncounda Traoré pour diriger la transition fixée sur une période de 12 mois. De l’avis de l’Alliance des Démocrates Patriotes pour la Sortie de crise (ADPS) qui regroupe également des partis politiques comme la CNAS-Faso Hèrè du Dr. Soumana Sako et le PACP de Yeah Samaké, tout comme de l’avis de la Copam et du CNRDRE, le choix du président de la transition doit se faire à la « malienne ».

En effet pour le Capitaine Amadou Haya Sanogo qui a invité le gouvernement dans ce sens, la convention nationale permettra aux maliens de designer un homme ou une femme de leur choix pour conduire la période transitoire. A regarder de près, cette convention nationale semble être naturellement la meilleure occasion qui s’offre aux maliens de trouver une solution définitive à la crise socio-politique que nous vivons depuis des longues semaines. Ainsi, elle permettra sans aucun doute au peuple de choisir un fils ou une fille du pays, capable de conduire les destinées de la nation jusqu’à l’élection d’un président de la République. Mais, compte tenu de la complexité de la situation, cette convention risquerait quelque part d’aggraver la situation et ce, pour plusieurs raisons.

Avec ces blocages de part et d’autre, rien ne garanti aujourd’hui, quant à la conclusion d’un accord entre les forces vives de la nation, qui devront mettre tout en œuvre pour s’entendre rapidement sur le choix de la personnalité qui devrait diriger la période transitoire. Par ailleurs si l’on doit aller à une convention nationale, pour le choix du président de la transition, l’on doit également la mettre à profit pour former un autre gouvernement car, l’équipe actuelle, à été mise en place sans l’avis de l’ensemble des forces vives de la nation.

De toutes les façons, le CNRDRE et la CEDEAO devraient aller jusqu’au bout de leur logique afin de trouver un terrain d’entente conforme à l’accord cadre. S’il est vrai que le capitaine Amadou Haya Sanogo n’est pas venu pour le pouvoir et que Dioncounda est prêt à partir après les 40 jours, comme il l’a déclaré, le 1er Mai dernier ; le CNRDRE et la CEDEAO peuvent designer un président comme ce fut le cas pour la nomination du premier Ministre. Une telle entente permettrait d’éviter tout problème d’intérêt personnel. Il n’y a pas lieu de traîner pour choisir un président, alors que nos parents des trois régions du nord souhaitent une résolution rapide de la crise à Bamako, car leur survie y’en dépend.

Ainsi, que le CNRDRE et la CEDEAO choisissent un président en écartant les forces vives de la nation paraîtrait discriminatoire pour beaucoup, mais entre : « La peste et le cholera, le choix à faire ne pourrait être que le moindre mal ».

Par Mahamane Touré « Hamane »

LIENS PROMOTIONNELS






Autres articles