En conférence de presse vendredi dernier à la Maison de la presse, les six mouvements qui composent la Compis-15 dénoncent le traitement inéquitable dont ils sont victimes de la part de la Médiation. Les conférenciers, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune, Me Abouba Ali Maïga et Mohamed Ataib Sidibé, ont décrié la composition du comité de suivi de l’accord qui viole la notion d’inclusivité.
Pour Me Abouba Ali, la création de Compis-15 est la conséquence de leur rejet par la Plateforme et la Coordination dans le processus de paix. “On ne peut pas nous considérer comme une quatrième partie. La Médiation est un instrument partial”, a-t-il lancé. “Il a été demandé des compromis et que les entités de Compis-15 seront intégrées soit dans la CMA soit dans la Plateforme sans interférence aucune de deux mouvements”. Avant de reconnaitre qu’il n’y a pas eu de compromis sur la question de représentativité.
Selon Mohamed Ataib Sidibé, à l’avant-dernière réunion avec la Médiation, il a été convenu des concertations qui permettront de discuter de la question de la représentativité. “A la surprise générale, certains groupes de la Plateforme ne se retrouvent plus dedans”, a-t-il souligné. Avant de dénoncer le fait que le comité de suivi a classé et catégorisé les signataires de l’accord.
“Il y a eu de violations cautionnées par le comité. Nous savons que l’accord est catégorique, il n’y aura pas de nouveaux adhérents. Et l’accord n’exclut pas un mouvement”, a expliqué M. Sidibé. Convaincu qu’une partie de la Médiation et du comité travaillent à diviser les groupes signataires de l’accord.
Et à Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune de faire remarquer que “tout le monde sait qu’il n’y a pas d’intrusion comme le fait croire le communiqué conjoint CMA-Plateforme. C’est une fausse lecture de la situation. Chacun donne une lecture à l’inclusivité mais ce qui est clair les discutions se poursuivent et la question n’est pas tranchée.
Nous demandons juste qu’on traite les mouvements de la même façon. La CMA a toujours voulu le monopole. On nous rejette parce que nous existons sur le terrain. La preuve, la liste de nos hommes qui doivent être cantonnés et leurs armes saisies est à la disposition de la communauté internationale. Nous maitrisons nos hommes sur le terrain et nous pouvons aussi faire la guerre. Nous sommes d’accord pour le principe de trois parties, mais on a la liberté de rejoindre le groupe de notre choix”, a-t-il déclaré.
Alpha Mahamane Cissé