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Afrique : soutenir la croissance dans un contexte économique mondial morose (Rapport Banque mondiale)
Publié le mardi 6 octobre 2015  |  AIP
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© aBamako.com par DR
Economie : Visite du vice-président de la Banque Mondiale, Makhtar Diop
Lundi 18 mars 2013. Mali. Le vice- president de la Banque Mondiale, Makhtar Diop rencontre les ministres des finances et les ambassadeurs. Photo : Makhtar Diop.




Abidjan - Selon les dernières prévisions de la Banque mondiale, la croissance économique a marqué le pas dans les pays d'Afrique subsaharienne en raison d'un environnement économique moins favorable.

Elle atteindra 3,7% en 2015 au lieu des 4,6% affichés en 2014, soit le taux de croissance le plus faible depuis 2009, rapporte un communiqué de l’institution transmis lundi à l’AIP.

Il s’agit des conclusions de la dernière édition d'Africa's Pulse, publication semestrielle de la Banque mondiale qui analyse les perspectives économiques de l'Afrique subsaharienne.

En 2015, la croissance dans la région sera plus faible que la moyenne de 6,5% constatée au cours de la période 2003-2008. Elle sera même inférieure au taux de croissance de 4,5% enregistré après la crise financière mondiale entre 2009 et 2014. Pour 2016, la Banque mondiale prévoit un rebond de la croissance à 4,4% qui s'accélèrerait en 2017 pour atteindre 4,8%.

Ce ralentissement de la croissance s'explique par la chute brutale des cours du pétrole et des autres matières premières. Mais Africa's Pulse souligne que d'autres facteurs exogènes ont pesé sur les performances économiques de l'Afrique, comme le ralentissement de l'économie chinoise et le durcissement des conditions financières au niveau mondial. L'insuffisante pr oduction d'électricité dans de nombreux pays africains a accentué ces facteurs négatifs qui entravent la croissance économique en 2015.

« La fin du super-cycle des matières premières constitue une opportunité pour les pays africains de relancer leurs réformes afin de moderniser leur économie et de diversifier leurs sources de croissance. La mise en œuvre de bonnes politiques pour stimuler la productivité agricole et réduire les coûts de l’électricité tout en augmentant l’accès permettra d’accroître la compétitivité et de soutenir la croissance de l’industrie légère », a déclaré Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique subsaharienne.

Africa’s Pulse prévoit que plusieurs pays continueront d'afficher une croissance robuste. Les investissements dans l'énergie et les transports, la consommation des ménages et l'investissement dans le secteur extractif devraient stimuler la croissance de la Côte d'Ivoire, de l'Éthiopie, du Mozambique, du Rwanda et de la Tanzanie. La croissance de ces pays devrait ainsi atteindre au moins 7% par an entre 2015 et 2017.

Africa’s Pulse révèle que la réduction de la pauvreté a été plus rapide qu’attendu en Afrique subsaharienne. Selon la Banque mondiale, la prévalence de la pauvreté sur le continent aurait en effet diminué, passant de 56% en 1990 à 43% en 2012. Au cours de la même période, la population africaine a vu ses conditions de vie s’améliorer, tout particulièrement au niveau de la santé (mortalité maternelle et infantile) et de la scolarisation dans le cycl e primaire où les inégalités basées sur le genre se sont fortement réduites.

Les taux de natalité toujours très élevés en Afrique ont cependant limité l’impact de deux décennies de forte croissance économique sur le nombre total de personnes pauvres. Les pays africains ont toujours du retard par rapport aux autres régions au regard des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Ainsi, l’Afrique n’aura pas atteint l’objectif de réduire de moitié la part de la population vivant dans l’extrême pauvreté entre 1990 et 2015.

(AIP)
cmas
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