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Bousculade de La Mecque : Mina, l’hécatombe malienne
Publié le mardi 6 octobre 2015  |  Jeune Afrique
Drame
© Autre presse par DR
Drame à la mecque




Au vu des statistiques provisoires actuellement disponibles - au moins 70 morts -, le Mali semble avoir payé l'un des plus lourds tributs à la bousculade meurtrière de Mina parmi les pays africains. Dédia Samaké est toujours à la recherche de sa sœur disparue. Témoignage.

Depuis le 24 septembre, sa vie est suspendue. Entre échanges d’informations sur Facebook et appels vers l’Arabie Saoudite, via Viber, Dédia Samaké cherche désespérément des nouvelles de sa sœur Aminata, partie en pèlerinage à La Mecque avec une agence privée. “Je ne parviens même plus à réfléchir », confie la quadragénaire, revenue s’installer au Mali en mars, après avoir vécu au Maroc puis au Sénégal.

“Ce soir-là, au journal télévisé, j’ai appris le drame survenu à Mina.” Aussitôt, elle tente de joindre sa sœur aînée. “Ça sonnait mais elle ne répondait pas. J’ai appris par la suite qu’elle avait laissé ses deux téléphones portables dans sa valise.” L’angoisse monte d’un cran. “J’ai appelé son mari et ses filles, dans la région de Kayes. Mais personne n’avait de ses nouvelles.” Le lendemain, Dédia se tourne vers l’agence de voyage qui a convoyé sa sœur. “Ils ont seulement pu me dire qu’elle ne faisait pas partie des personnes décédées déjà identifiées. Ils nous ont communiqué les coordonnées d’une de ses camarades de chambre, mais elle aussi reste introuvable.”

Contrairement au Sénégal, où une cellule de crise, dotée d’un numéro vert, a été mise au service des familles par le gouvernement, les Maliens restent sans nouvelles de leurs proches.
Les jours suivants, Dédia harcèle les autorités maliennes susceptibles de la rassurer : “J’ai parlé au ministre des Affaires religieuses et du Culte, Thierno Diallo, au ministre de l’Information, Choguel Maïga, ou encore au président du Haut-Conseil des Maliens de l’étranger, Habib Sylla. Ils n’ont rien pu me dire, si ce n’est qu’il fallait attendre l’identification des corps.” Contrairement au Sénégal, où une cellule de crise, dotée d’un numéro vert, a été mise au service des familles par le ministère des Affaires étrangères, les Maliens restent sans nouvelles de leurs proches. “On m’a seulement communiqué un numéro vert, très dur à joindre, où les interlocuteurs ne répondent qu’en arabe.”

À LIRE AUSSI :Islam : le pèlerinage de La Mecque en 9 chiffres
Faute de soutien officiel, les proches s’organisent. Via Facebook ou le téléphone arabe, les familles demeurées sans nouvelles se rapprochent, échangent messages et photos sur Facebook, et comptent sur le dévouement des ressortissants maliens en Arabie Saoudite, qui parcourent morgues et hôpitaux afin de faite la part des choses entre victimes et blessés. Depuis quatre jours, son beau-frère a lui-même gagné les lieux du drame afin de tenter de retrouver son épouse. “Nous n’avons reçu aucun soutien des autorités ni des agences de voyage”, témoigne Dédia, qui partira cette semaine, à ses frais, en Arabie Saoudite afin d’identifier sa sœur dans le cade d’une délégation improvisée.

Nous monterons à Koulouba [le palais présidentiel] s’il le faut !
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