Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Cyril Achcar président de l’OPI : «L’Etat n’achète que 5% sur 300 milliards de Fcfa de biens manufacturés avec les industriels nationaux tous les ans»
Publié le mercredi 7 octobre 2015  |  Le Reporter




Parallèlement aux actions entreprises par le gouvernement, l’organisation patronale des industriels du Mali (Opi) a mené des réflexions sur les problèmes de l’industrie malienne et proposé des solutions de sa relance dans un document intitulé «livre blanc de l’industrie». Ces propositions ont fait l’objet d’études qui portent sur la TVA et la TAF (taxe foncière), la conciliation en matière fiscale, le renforcement des moyens de lutte contre la fraude, la problématique de l’origine des produits industriels et la mise en place d’un mécanisme de protection de l’industrie malienne.

Ces recommandations ont été au centre d’un atelier de validation organisé par l’organisation patronale des industriels (Opi), le mercredi 30 septembre, au conseil national du patronat du Mali. La cérémonie d’ouverture était présidée par Adama Sy, conseiller technique au ministère de l’Industrie et du Commerce, en présence du président de l’Opi, Cyril Achcar.

Dans son intervention, le président de l’Opi, Cyril Achcar, a expliqué que le produit intérieur brut (Pib) de la manufacture nationale malienne tourne entre 3 et 4%, alors que ce même Pib au Sénégal est de 12% et 18 % en Côte d’Ivoire. À ses dires, le nombre d’unités industrielles au Mali est de 500 contre 300.000 au Sénégal et 600.000 en Côte d’Ivoire. Il a aussi rappelé que le déficit de la balance commerciale au Mali est de moins de 400 milliards de Fcfa sur les trois dernières années. C’est qui veut dire, selon le président de l’Opi, que le Mali achète ailleurs qu’il n’en exporte et consomme beaucoup les biens d’autrui.

«Le Mali finance les emplois et l’économie des autres et ne se finance pas lui-même. Le Mali aujourd’hui est un pays extraverti, c'est-à-dire qu’il participe au développement des autres ; développe la zone Uemoa, la Cédéao, la Chine et l’Inde depuis dix ans. Il faudrait que les biens de consommation produits au Mali soient d’abord achetés. Il faut que le développement parte de l’intérieur. L’Etat achète tous les ans pas moins de 300 milliards de biens manufacturés et c’est 5% qui sont achetés avec les industriels nationaux. C’est l’industrie qui amène le développement. Ce n’est pas les ONG et autres, c’est l’industrie», a déclaré Cyril Achcar.

Il a par ailleurs rappelé que le programme de mandature du bureau mis en place depuis 2012, sous sa direction, a été transformé en juin 2013 en livre blanc. Lequel contient des réformes conjoncturelles et structurelles qui répondent à une situation de l’économie. À en croire le président de l’Opi, la naissance de ce livre blanc est l’aboutissement de six études qui ont été présentées à la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, qui a accepté de les financer.

Il a en outre indiqué que le précédent ministre de l’Industrie et du Commerce avait créé une commission ad-hoc qui a validé la première étude concernant la TVA et TAF. «Le nouveau ministre qui a pris la suite, a réuni la commission ad-hoc deux fois et par la suite, c’est cette commission qui a décidé de tenir cet atelier qui est la suite d’un historique de dix ans de problèmes qui trouvent leur source dans le libre blanc», a-t-il ajouté.

Le conseiller technique du ministre de l’Industrie et du Commerce, Adama Sy, a rappelé que des mesures concrètes pour lutter contre la fraude sont en train d’être mises en œuvre à travers la dynamisation de la commission de lutte contre la fraude. Il a ajouté que son département a entrepris récemment des concertations avec les responsables des entreprises qui produisent des matériaux de construction.

Diango COULIBALY
Commentaires

Dans le dossier

Economie 2015
Titrologie



Le Reporter N° 87 du

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie
Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment