La Coordination des mouvements de l'Azawad lance l'alarme depuis plusieurs jours sur des cas de « fièvre mortelle de nature inconnue » sévissant notamment dans les régions de Tombouctou et de Gao. Au total, ces fièvres auraient fait une centaine de morts, selon la CMA. Pour les autorités, rien de mystérieux, il s'agit tout simplement d'une recrudescence des cas de paludisme.
Le virus a fait au moins 75 000 cas en une semaine, dont près de 12 000 dans le Nord, où neuf décès ont été constatés. Pour le Dr Souleymane Sackho, point focal paludisme au ministère malien de la Santé, l'origine de cette poussée de fièvre est tout à fait connue : « Ce n’est pas une fièvre mystérieuse, il s’agit de cas de paludisme que nos services ont eu à diagnostiquer. C’est bien connu, quand la pluviométrie augmente, automatiquement les cas de paludisme augmentent ».
Cette augmentation des cas est prise au sérieux, mais le Dr Mahamadou Ali Thera, du Programme de lutte contre le paludisme au Mali, est clair, il ne s'agit pas d'une épidémie : « Il faut dire que jusqu’à présent avec les données qui nous ont été rapportées, on est loin d’atteindre un tel seuil. Donc nous sommes dans une situation d’évolution cyclique avec des recrudescences saisonnières en fonction de la pluviométrie. Ce qui est très particulier, c’est que lors de la saison précédente, les pluviométries ont été moindres. »
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