La révolution burkinabè a affecté l’orgueil des démocrates maliens. Les enseignements à en tirer sont nombreux. De l’avis du président de SADI, Oumar Mariko, c’est une déculottée pour la France, la mort de la médiation de la Cédéao, la naissance de l’esprit révolutionnaire en Afrique. Il ajoute que le mouvement démocratique doit faire désormais place aux mouvements révolutionnaires. Il l’a dit lors de la grande marche à Bamako le samedi 3 octobre 2015, qui est partie de la Place de l’Indépendance pour le Square Patrice Lumumba. Elle était organisée par la Coordination malienne des organisations démocratiques (COMODE), dirigée par le professeur Aliou Nouhoum Diallo. «Kidal et Anefiss font partie intégrantes du Mali. Mongi patron de la Minusma dégage ! Abdou Cheka de la CEDEAO dégage ! Non à la politique de deux poids deux mesures de la Minusma. Non à une Minusma force d’interposition entre unionistes et séparatistes. Non à la partition du pays. Non à l’évacuation d’Anefiss par la Plateforme et le GATIA. Avec la complicité de la Minusma, non à la réoccupation d’Anefiss par la CMA. La CMA = coordination des mouvements de l’Adrar» étaient entre autres slogans qu’on pouvait lire sur les pancartes lors de la marche.