Confrontés à divers problèmes d’ordre logistique, les Aigles du Mali haussent le ton. Rassemblés en région parisienne, les joueurs menacent de ne pas jouer leur match amical contre le Burkina Faso, vendredi à Troyes, si l’Etat ne respecte pas les engagements pris à l’égard de l’équipe nationale.
A l’image du jeu pratiqué par leur équipe nationale, le ton est tranchant et sans concession. Dans un communiqué envoyé mercredi à Footafrica365.fr, les Aigles du Mali dénoncent les engagements non tenus par l’Etat à leur égard. « Actuellement en préparation pour notre match du mois de novembre (éliminatoires Coupe du monde), nous sommes confrontés, depuis quelques semaines, à plusieurs problèmes qui viennent perturber notre préparation : manque d’équipements, staff médical incomplet (pas d'ostéo, de docteur), l’Etat qui ne respecte pas ses engagements liés aux versements des primes et des remboursements », commencent par énumérer les joueurs dans ce communiqué rédigé en bonne intelligence avec Fousseni Diawara, manager de l’équipe nationale.
Des primes non payées…
« Tous ces manquements ne facilitent pas notre préparation. De plus, pour information, les primes promises au Bénin non pas été versées, et l’ostéo n’a pas été réglé pour le travail qu’il a réalisé. Nous constatons que la situation autour de l'équipe se dégrade. », poursuivent les hommes d’Alain Giresse, qui, forts du soutien de leur Fédération, appellent la tutelle ministérielle à prendre ses responsabilités. « Nous souhaitons (...) que s’ajoute au soutien de notre président de Fédération celui de l’Etat, que celui-ci nous soutienne et tienne ses engagements et que toute les dispositions soient prises pour régler les problèmes du regroupement passé, de celui-ci et pour l'avenir. Ceci afin de nous permettre de nous préparer et d’exercer notre métier dans des conditions acceptables et ainsi tendre vers nos objectifs pour porter au plus haut les couleurs de notre pays. »
Un boycott du match face au Burkina Faso ?
Une réaction rapide du pouvoir sportif malien est attendue d’autant plus urgemment que le communiqué s’accompagne d’un ultimatum. « Nous vous informons que si la situation n'est pas réglée d'ici demain (jeudi, ndlr), nous nous réservons la possibilité de ne pas jouer ce vendredi contre le Burkina », concluent « l’ensemble des joueurs de l’équipe nationale », signataires de ce communiqué en forme de déclaration d’état d’urgence. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement malien, déjà mis en cause pour sa légèreté lors de la préparation de la Coupe du monde des moins de 20 ans, qui vit le Mali atteindre les demi-finales.
Patrick Juillard (Rédaction Football365/FootSud)