Depuis la fin du mois de Ramadan, le prix de la viande a connu une flambée spectaculaire. Avec lui, la grogne des populations. Le Gouvernement s’était saisi du dossier et avait promis une baisse le 17 septembre. Depuis lors, rien.
3000 FCFA le kilo sans os; 2500 FCFA le kilo avec os. Au lendemain du mois de Ramadan, le prix de la viande a pris l’ascenseur. Sans préavis. Il s’est installé à des hauteurs inaccessibles à la bourse de la plupart des Maliens. Exacerbées, les populations ont commencé à donner de la voix. Les associations de consommateurs, aussi.
Le gouvernement prend le taureau par les cornes. Une rencontre a lieu entre la Direction nationale du Commerce et de la Concurrence et les acteurs de la chaîne, le 7 avril dernier. Des recommandations sont faites: la revue de la politique nationale de l’élevage pour permettre la réduction et la stabilisation du prix de la viande; la dotation des éleveurs d’espaces de pâturage, organiser le circuit de distribution afin de réduire les intermédiaires qui sont souvent à l’origine de la spéculation ; la professionnalisation du secteur de la viande ; la facilitation de l’accès au crédit aux bouchers et la mise en place d’une commission de réflexion autour de la viande avec la participation de tous les acteurs.
Les pourparlers entre le Gouvernement et les acteurs du secteur de la viande s’achève par la signature d’un Protocole d’accord. La cérémonie qui se déroule le 11 avril est présidé par le ministre de l’Industrie et du Commerce. Des décisions importes sont prises, des promesses faites. Ainsi, à compter du 17 août, le prix de la viande avec os est fixé à 2200 F CFA au lieu de 2500 FCFA et celle sans os à 2500F CFA contre 3000 F CFA. Et à compter du 17 septembre, le prix de la viande de bœuf avec ou sans os passe respectivement à 2000 F CFA et 2300 F CFA. Ces promesses ayant, alors, suscité beaucoup d’enthousiasme n’ont été suivies d’effet. Comme toujours. La commission qui devait se réunir à cet effet peine à retrouver ses membres. Visiblement satisfaits de cette situation. Au grand dam des populations.
Mamadou TOGOLA