Après notre article intitulé «Affaire des 1 000 tracteurs des paysans, les contre-vérités du PARENA de Tiébilé Dramé», l’une des parties citée, le Groupe Toguna SARL, monte au créneau pour démonter les affirmations «légères» de Tiébilé Dramé et de ses camarades. Le Groupe Toguna SARL réfute totalement ces allégations et précise qu’à l’avenir il se «réserve la possibilité d’user de tous les moyens de droit pour sauvegarder et son image et ses nombreux emplois». Nous vous proposons ci-dessous l’intégralité du communiqué de presse du Groupe Toguna, dirigé par Seydou Nantoumé.
Le PARENA, le Parti pour la Renaissance Nationale, a porté des accusations graves et diffamatoires sur Toguna SARL dans un document rendu public le 30 septembre, relatif au marché des 1 000 tracteurs.
Ces accusations visent à susciter le mécontentement au sein de la population et à ternir l’image de marque de Toguna. Le Groupe Toguna ne peut accepter les allégations du PARENA, dans la mesure où elles sont en désaccord avec nos valeurs.
C’est pourquoi, estimant que le peuple malien a droit à une saine information, nous apportons des éclaircissements fondés sur les faits et non sur une vaine polémique.
1. Modalités d’attribution du marché
Dans ses allégations, le PARENA affirme que le marché de fourniture des 1 000 tracteurs agricoles a été attribué de gré à gré, «sans appel d’offre ni consultation restreinte».
Ce qui est faux. En effet, le marché de fourniture des 1 000 tracteurs a fait l’objet d’un appel d’offre international. Dix-sept (17) sociétés maliennes et étrangères ont été invitées à concourir et ont présenté leurs offres le 30 Avril 2015, à la DFM du Ministère du Développement Rura,l conformément aux dispositions du cahier des charges.
2. Prix des tracteurs de 50 CV et délit d’initié
S’agissant des prix, le PARENA déclare que les tracteurs Foton de 50CV coûteraient 5 900 000 FCFA rendus Bamako. Nous ignorons le support des coûts ainsi avancés par le PARENA. Mais nous pouvons affirmer que cela n’est pas fondé.
Un tracteur Foton FT500 50 CV, 4 cylindres, moteur diesel, sans ses accessoires, ne coute pas moins de 14 000 USD HT. Les chiffres sont vérifiables partout. S’il faut donc y ajouter les prix des accessoires, ainsi que les frais de transport, on est bien loin des 5 900 000 francs CFA avancés de manière légère.
Il serait intéressant, pour éclairer la lanterne des Maliens, que le Parena publie le support des coûts qu’il avance.
Par comparaison, le tracteur 50 CV avec accessoires classiques (Charrue à 2 disques, Herse 7x7 disques, Remorque 5 Tonnes) est vendu sur la place de Bamako entre 12 690 000 FCFA et 14 500 000 FCFA, tandis que TOGUNA SARL a proposé le même équipement à 12 125 000 FCFA.
Quant au délit d’initié imprudemment avancé par le PARENA, il nous ne pas étonnés du tout, dans la mesure où c’est cela qui devait permettre au PARENA de corroborer sa thèse du marché attribué par entente directe.
Dès lors qu’il n’y a pas eu d’entente directe, qu’un appel d’offres international en bonne et due forme a été lancé, il y a des procédures avant la décision du Conseil des ministres. Ainsi, notification est faite à ceux dont les offres ont été retenues. Dans le cas qui nous concerne, la notification date du mois de mai. Un temps suffisant pour acheminer sur Bamako quelques-uns des tracteurs achetés.
3. Période d’utilisation des tracteurs
Le PARENA affirme également que les tracteurs ne seront utilisés qu’à partir de Mai / Juin 2016. Ce qui dénote de la totale méconnaissance par l’auteur de cette affirmation du mode de fonctionnement du monde rural.
En effet, les tracteurs ne servent pas qu’à labourer les champs et le labour n’a pas lieu seulement qu’aux mois de Mai / Juin. Ils servent au transport de la récolte de la campagne, au transport des fumures, des foins et des produits agricoles sur les différents marchés hebdomadaires, aux travaux de contre-saison, qui démarrent en Novembre, ainsi qu’à plusieurs autres activités du milieu rural.
4. Qualité du fournisseur TOGUNA
Le PARENA s’est insurgé qu’une partie du marché des 1 000 tracteurs ait été attribuée à un fournisseur d’engrais. Il aurait pu simplement se renseigner pour savoir que le Groupe Toguna est constitué de plusieurs sociétés ayant différentes activités, à savoir la production et la distribution d’engrais, la distribution de produits phytosanitaires, l’Assemblage et la distribution de tracteurs agricoles, la distribution de camions Remorques et Citernes.
5. Organisation de la cérémonie
Selon les déclarations du PARENA «la cérémonie … a été organisée, non par le ministère du Développement rural ou par le Protocole de la République, mais par la société Toguna SARL, principal fournisseur des tracteurs».
Contrairement à cette affirmation, la cérémonie de remise du 22 Septembre 2015 présidée par le Chef de l’Etat, comme cela est connu de tous, a été organisée par le Protocole de la République avec l’appui d’autres structures de l’Etat. De même, c’est le Protocole de la République qui a envoyé les cartons d’invitation aux officiels conviés.
Par ailleurs, lorsque le Président de la République préside un évènement, il est de bon ton que l’ensemble des corps constitués soient présents. Une tradition qui ne date pas d’aujourd’hui et qui a été respectée sous tous les régimes.
La société Toguna SARL a apporté son soutien à l’organisation comme elle a eu à le faire par le passé pour d’autres évènements, aussi bien à Bamako qu’à l’intérieur du pays. Il n’y a donc rien d’anormal que cela soit le cas en cette occasion.
En conclusion, ce pseudo scandale dont parle l’auteur de ces déclarations a été construit sur la base de fausses informations. Au lieu de s’étaler à travers de longs commentaires, qu’il apporte les preuves de ce qu’il avance et s’en tienne à cela. Le peuple malien saura juger.
Nous avons beaucoup de respect pour les partis politiques, y compris le PARENA. Toutefois, nous attirons l’attention du PARENA et de son Président sur le fait que les affirmations gratuites, légères et calomnieuses ont une répercussion négative, au Mali et dans la sous-région, sur l’image de notre entreprise, qui paye ses impôts et emploie plus de 900 personnes, dont de nombreux chefs de famille.
A l’avenir, nous nous réservons la possibilité d’user de tous les moyens de droit pour sauvegarder et notre image et ces nombreux emplois.
Bamako, le 6 Octobre 2015
Le Chargé de Communication du Groupe Toguna
Ousmane Sagara