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Les Echos N° 1241 du 21/12/2012

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Prélude à l`intervention au nord : La France cherche à faire libérer ses otages
Publié le mercredi 26 decembre 2012  |  Les Echos




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Il ne fait l'objet d'aucun doute que la France, malgré sa volonté de faire intervenir des troupes africaines au nord du Mali, est en train de tout mettre en œuvre pour que ses otages soient libérés avant le déclenchement des hostilités. Dans une interview accordée au quotidien français "La Croix", le 24 décembre, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, dévoilait ce qui semble être la priorité du gouvernement français dans son implication dans la reconquête des trois régions du Nord du Mali, occupées par des rebelles indépendantistes et islamistes depuis huit mois : la libération de ses citoyens pris en otages. D'un ton presque "va t-en guerre", le langage de la diplomatie française, a changé en un laps de temps et les propos avancés par le ministre de la Défense pour la libération des otages n'indiquent pas une "intervention française" (la Misma aura un appui logistique et matériel de la France). Les propos de M. Le Drian sont sans ambiguïté et en disent long sur la volonté du président François Hollande de sauver d'abord la vie des otages. "Nous nous occupons de très près des otages et faisons tout notre possible pour obtenir leur libération", même s'il ajoute que "l'enjeu de l'intégrité du Mali est essentiel pour la sécurité de ce pays, comme pour celle de la France et de l'Europe".

En faisant un rapprochement des différents discours ou sorties médiatiques des autorités françaises sur l'occupation des régions occupées du Mali, la question de la libération des otages est sans cesse au premier plan. L'on comprend aisément la perplexité de Paris à "s'engager" dans une guerre dont elle sait déjà le sort réservé à ses otages.

Une nouvelle gestion de la crise

Les menaces du nouveau chef d'Aqmi pour le Sahel, Yahya Abou El Hamane, qui a monté la pression sur Paris en affirmant qu'il "signe l'arrêt de mort des otages français" en cas d'intervention d'une force africaine ont, semble-t-il, fait fléchir le président Hollande, malgré "sa détermination à tenir la ligne fixée par la France sur la lutte contre le terrorisme". Même si on refuse de l'admettre officiellement, la diplomatie française se bat comme un beau diable pour faire libérer ses otages. Elle devra en tout cas contenir les humeurs d'Aqmi et de ses alliés d'Ançar Eddine, du Mujao (qui ont commis un génocide dans le Nord du Mali et qui continuent à faire souffrir les populations, malgré leur engagement pris à Ouaga de cesser toutes formes de terrorisme).

Au regard de la résolution 2085, qui impose au gouvernement malien d'engager des discussions avec les génocidaires, Paris, selon les observateurs veut profiter de la préparation de l'armée malienne pour libérer les otages français. C'est ce qui explique cette nouvelle façon de "gérer" la crise malienne par l'Etat français, qui veut des discussions avec certains occupants, notamment le MNLA et Ançar Eddine.

La communauté internationale refuse d'admettre que le Mujao n'est autre que "l'aile dure"l'Ançar Eddine qui est l'allié d'Aqmi. De l'avis des analystes, la France est dans une logique d'aide à l'armée malienne pour la reconquête du Nord, mais après la libération de ses otages. C'est pourquoi, elle se veut plus prudente vis-à-vis des islamistes. Les Maliens, impatients, jugent l'attitude française suspecte même si M. Le Drian assurait que l'intervention au Mali pourrait avoir lieu au 1er trimestre 2013.

Amadou Sidibe

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