Le Mali a connu une année 2012 terrible. Le pays est confronté à une double crise : les mouvements islamistes ont profité de la rébellion touarègue pour prendre le contrôle du nord du pays, et un coup d'Etat militaire a renversé le président Amadou Toumani Touré.
Tout commence le 17 janvier 2012 avec l'attaque d'une garnison dans le nord du Mali par des rebelles touaregs. Le MNLA, Mouvement national de libération de l'Azawad, attaque la garnison de Ménaka, ville du nord du Mali, à 1 200 kilomètres de Bamako, déclenchant la plus grave crise qu'ait jamais connu le Mali. En deux mois, ce sont toutes les localités du Nord qui tombent aux mains des groupes armés, le MNLA mais aussi Ansar Dine, mouvement islamiste qui veut imposer la charia. Aqmi (al-Qaïda au Maghreb islamique) et le MUJAO, un autre mouvement islamiste, deviennent les maitres du Nord.
Fin février, le président Amadou Toumani Touré explique sur les ondes de RFI que son pays est une victime collatérale des effets de la guerre en Libye. « Avec la défaite de la Jamahiriya [la Libye, NDLR], commente-t-il, ce n’est plus des armes qui viennent. C’est des hommes. C’est des milliers d’hommes qui sont venus, des armées organisées. »