Au terme de deux jours de réunion à Bamako, les experts du G5 Sahel ont examiné et pré validé le projet de cadre juridique et institutionnel de coopération en matière de défense et de sécurité entre les Etats membres du G5 Sahel.
Dans la convention portant création du G5 Sahel, les chefs d’Etas du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad ont exprimé leur détermination à conjuguer leurs efforts en vue de faire du Sahel un espace de paix, de prospérité et de concorde.
Ils ont ainsi fait figurer la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée dans les premières loges de leurs préoccupations, et réaffirmé leur volonté commune de coopérer entre eux pour trouver les solutions harmonieuses aux problèmes touchant la sécurité et au développement dans leurs Etas respectifs.
C’est dans cet objectif que les ministres en charge de la Sécurité avaient décidé lors de leur première conférence tenue à Nouakchott le 21 mai 2014, de créer par anticipation une plateforme régionale de coopération en matière de sécurité afin «de permettre la mise en œuvre d’un réseau intégré d’échange d’informations à caractère opérationnel, et d’offrir un cadre adapté de formation dans les domaines de la sécurité et de la gestion des frontières».
Et c’est lors de la deuxième conférence des mêmes ministres à Niamey au Niger le 14 mai 2015 que l’Office des nations unies contre la drogue et le crime (UNODC) s’était proposé pour apporter l’assistance nécessaire au G5 Sahel à travers l’élaboration d’un projet d’accord entre les Etats membre pour l’institutionnalisation de cette plateforme, la définition de son rôle et la détermination de sa place dans l’architecture administrative de l’organisation.
Cette proposition a été acceptée et consignée dans la déclaration finale de la réunion de Niamey, qui a ainsi donné mandat à l’UNODC pour la réalisation cet objectif.
C’est ainsi sur la base de consultation avec les responsable dans les différents Etats de la région menées par une commission conjointe composée d’experts du G5, et du bureau de l’envoyée spéciale du secrétaire général des Nations unies pour le Sahel, l’ONUDC a préparé deux.
Le premier, porte sur l’organisation et le fonctionnement du département Défense et Sécurité. Et le deuxième, sur l’organisation et le fonctionnement de la plateforme de Coopération en matière de sécurité telle qu’elle a été conçue par les ministres en charge de la Sécurité.
C’est l’examen et le pré validation de ses textes qui ont fait l’objet de deux jours de réunion à Bamako entre les experts du G5 Sahel, les 6 et 7 octobre.
Au terme de leurs travaux, les experts ont retenu après discussions et amendements un projet d’accord sur la Plateforme de Coopération en Matière de Sécurité qui sera transmis au Conseil des ministres pour adoption.
Quant au règlement sur les missions de l’Expert Défense et Sécurité, les experts ont entériné le texte avec des améliorations et suggéré qu’il soit soumis au Conseil des ministres pour adoption lors de sa prochaine réunion.
Les Experts recommandent la tenue de la première réunion du Comité de Défense et de Sécurité conformément à la Déclaration de Niamey du mois de juin 2015.l a tenue d’une réunion conjointe des ministres en charge de la Défense et de la Sécurité du G5 Sahel autour des deux projets de textes pré-validés par le présent atelier.
Le secrétaire général du département de tutelle du G5 Sahel au Mali, ministre de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, félicitant les participants, les a précisé qu’il ne leur reste plus qu’à préparer avec le Secrétariat permanent du G5 Sahel, les conditions de l’adoption desdits textes par les prochaines réunions statutaires du G5 Sahel, puis de leur mise en œuvre.
Maliki Diallo