A Kidal les besoins d’accès aux soins de santé, à l’éducation et à l’eau se pose avec acuité. C’est le constat fait les membres de la mission de techniciens de l’Etat et de la CMA présents dans la localité depuis mardi. Pendant une dizaine de jours, ils évalueront les besoins des populations dans ces domaines. Après Kidal, la mission est attendue à Aguel-Hoc et à Tessalit.
La mission des techniciens de l’Etat à Kidal se poursuit. Arrivés mardi dans la localité, ces représentants de l’Etat malien sont accompagnés par les responsables de la Coordination des mouvements armés, CMA. La première étape de cette mission d’évaluation de 10 jours a été la prise de contact avec les leaders, les représentants de la CMA. Objectif : mettre sur pied les différentes étapes, les conditions, et les modalités de la mise en œuvre de la mission.
L’évaluation des besoins sur terrain a commencé par l’état des lieux des infrastructures avant de finaliser les besoins en ressources humaines, matériels didactiques. La mission qui dure 10 jours, est constituée de trois équipes reparties entre les différents secteurs : éducation, hydraulique et santé.
Selon certaines sources, d’autres missions sont attendues dans les prochains jours et mois à venir pour la mise en œuvre de l’accord de paix et le retour des autres services techniques de l’administration. Les résultats de ces évaluations devront permettre de fixer la date d’ouverture des classes à Kidal. La prochaine étape de la mission sera sur Agelhok et Tessalit.
La population a accueilli de « manière favorable » cette mission dévaluation des techniciens de l’Etat et des représentants de la CMA. C’est le constat fait par plusieurs observateurs sur place. A Kidal, selon eux, les besoins en manière d’eau, d’électricité, d’éducation et de soins de santé se posent avec acuité.
Ecoutons le témoignage de cet habitant joint à Kidal :
« La mission est très bien perçue par la grande majorité de la population. Car les trois secteurs concernés par la mission sont les secteurs les plus dégradés à Kidal depuis le début de la crise. La santé, l’éducation, l’électricité et le manque d’eau, se posent avec acuité ici. Cela fait quatre ans que les enfants ne vont pas à l’école. On est entrain de traverser une grande épidémie de paludisme, et cela fait plusieurs mois que nous n’avons pas d’électricité et le manque d’eau est persistant. Donc c’est une mission qui est salutaire, bien que certains membres du MNLA auraient voulu que ce soit eux qui gèrent ces questions à ici à Kidal. On a vu qu’en réalité, ils sont très très limités par plusieurs facteurs. Ils ne peuvent pas donc les régler. Ils ont préféré que des professionnelles soient aux commandes, et que la population soit au moins débarrasser du fardeaux du manque d’eau, de soins de santé, etc. »