Bamako (Mali) - Un hebdomadaire de Bamako, ‘’l’Annonceur’’, s’interroge mercredi sur le rôle de l’Algérie dans la crise malienne, après le parrainage par ce pays d’un partenariat de non-agression entre deux groupes rebelles du nord du Mali.
Sous le titre ‘`Les bandits armés dans la grâce de l`Algérie ?``, le journal se demande si l`Algérie n`est pas `à la base de l`occupation`` des deux tiers du territoire malien par les groupes rebelles, djihadistes et autres trafiquants d`armes et de drogue.
Des représentants de deux des groupes rebelles actifs au nord du Mali, le Mouvement national de libération de l`Azawad (MNLA) et Ansar Dine, étaient réunis la semaine dernière à Alger, où ils ont convenu d`un partenariat de non agression sous le parrainage de l`Algérie.
Ce qui fait dire au journal que l`Algérie ‘`persiste à s`ingérer dans la gestion de la crise malienne``, en dépit de sa ‘`mise à l`écart`` décidée par les voisins ouest-africains du Mali et par l`Organisation des Nations unies (ONU).
Pire, le pays de Aldelaziz Bouteflika ne serait pas ‘`neutre`` dans le conflit malien. Ses avions atterrissent de jour comme de nuit dans le nord du Mali, apportant armements, vivres et produits de consommation courante aux bandits armés, affirme le journal.
``Ce pays (l`Algérie) que l`on qualifie de frère et ami n`en est pas un``, poursuit le journal avant d`inviter les autorités maliennes à ‘`remettre l`Algérie à sa place`` par notamment une plainte au Tribunal pénal international (TPI) pour complicité avec des groupes terroristes.
Il va ensuite s`agir, ajoute le journal, de récuser toute médiation et toute éventuelle implication de l`Algérie, un pays dont le soutien aux bandits armés du nord du Mali est aujourd’hui amplement démontré par des preuves palpables.