Le fait d’avoir passé sous silence le statut de l’opposition lors de sa conférence de presse de ce vendredi 9 septembre ne signifie nullement que le Parena ne s’y reconnait pas, si l’on en croit Tiébilé Dramé. Toutefois, la réponse du président du Parena à la question d’un de nos confrères donne l’impression que l’adoption du nouveau statut de l’opposition n’est jusque-là qu’un effet d’annonce. En tout cas, à lire dans les propos de M. Dramé, lors de la conférence de presse de ce vendredi, l’on comprend aisément que les partis de l’opposition n’apprécient pas la lenteur dont le pouvoir en place fait montre dans le parachèvement du cadre législatif et réglementaire de ce statut. «Qu’ils [Ndlr, les pouvoirs publics] trainent à prendre les textes qu’il faut, vous voulez qu’on fasse quoi ? Qu’on aille quémander cela ? L’opposition n’ira pas quémander», a laissé entendre le président Dramé. Selon lui, il faut être au Mali pour qu’on soit encore là, des mois après, en train de parler de ce qui, pourtant, est un droit démocratique. «Nous sommes dans la phase du combat et de la lutte. Prendre les textes qu’il faut pour mettre dans ses droits le chef de file de l’opposition participe de ce combat», a rappelé l’orateur, soulignant que personne au sein de l’opposition n’est mal à l’aise par rapport à cela.
Rappelons que l’Assemblée nationale du Mali a adopté un nouveau statut de l’opposition en février 2015. Le président du principal parti de l’opposition (URD), Soumaïla Cissé, en a été désigné comme chef de file en mars dernier, mais il attend toujours les textes d’application de la loi qui consacre son statut.
Attaque terroriste à la frontière Mali-Burkina :
4 morts dont 3 gendarmes tués
Les bandits armés qui pullulent dans le septentrion malien ne sont pas près de lâcher prise. Et dans leur sale besogne, ils ôtent la vie à de paisibles populations, sans états d’âme. Et c’est fort de cela que ces hommes sans foi s’en sont pris à des forces de sécurité à la frontière entre le Burkina-Faso et le Mali. Selon le communiqué du ministère de la défense, on retient que ce sont au moins une cinquantaine d’hommes armés non encore identifiés venant des frontières ouest du Burkina qui ont attaqué la brigade de gendarmerie de Samorogouan. Cette attaque a causé la mort d’un assaillant et malheureusement celle de trois de nos gendarmes», selon le texte signé du chef d’état-major, le général Pingrenoma Zagré. Comme quoi, avec l’instabilité en ce moment au Burkina-Faso, il urge de redoubler de vigilance.
Gestion de l’AMRTP
Le PM retire à Choguel sa «vache laitière»
Choguel Kokala Maiga
Choguel Kokala Maiga,DG AMRTP
Décidément, le départ de Choguel K. Maïga du gouvernement semble se dessiner. Le Premier ministre vient de l’amputer de sa vache laitière, l’Agence Malienne régulation des télécommunications et de la poste (Amrtp). Cette superstructure est désormais rattachée à la Primature. Choguel était jusqu’à sa nomination Directeur de ce service important, qu’il considérait comme sa chasse gardée. Elle lui échappe désormais. Selon des sources bien introduites, il a transformé ce service en un bureau de placement des cadres de son parti, le MPR. Pour lui couper l’herbe sous les pieds, le PM a décidé de lui retirer la structure. Nos sources rapportent qu’en réalité, le ministre, qui s’est mêlé les pinceaux récemment avec ses sorties médiatiques intempestives, ne serait plus en odeur de sainteté avec son boss. Ce dernier aurait une grosse dent contre lui. Il envisagerait de le remercier au prochain remaniement gouvernemental. Avant cela, il veut l’empêcher de transformer l’Amrtp en propriété privée. A suivre.
Gouvernement Modibo Keita II
Comment IBK a voulu affaiblir l’opposition
Si le président du Parti pour la renaissance n’a pas souhaité donner des détails sur la question, l’insistance de la presse l’a tout de même poussé à lever un coin de voile sur les raisons qui ont fait que le Parena a refusé de siéger au sein du nouveau gouvernement. Le niet du parti du bélier blanc de participer au gouvernement Modibo II s’explique en partie, selon M. Dramé, par la démarche du pouvoir en place. «Nous avons souhaité, entre autres, que le Président de la République parle à toute l’opposition dont le Parena n’est qu’une composante», a laissé entendre le président du Parena, citant au passage une dizaine de partis politiques qui composent l’opposition politique au Mali. Ainsi dit, l’on est donc en droit de croire que IBK, en rapprochant le seul Parena lors de la formation du gouvernement, avait l’intention d’affaiblir l’opposition. Aussi, faut-il se convaincre qu’il s’agit là de la preuve toute trouvée que le Parena dérange véritablement au sommet de l’Etat.
Maintien de Bokary Treta dans le gouvernement :
Certains députés RPM très fâchés
Grand portrait : C’est lui le (vrai) Patron de l’Administration malienne !
Bocari Tréta, ministre du développement rural
C’est un député du parti présidentiel qui nous le confie, le maintien du ministre du développement rural dans le gouvernement après le réaménagement n’est pas tolérable. Et ce sentiment, il dit qu’il est largement partagé par les élus nationaux du RPM. Pour eux, Treta doit sortir du gouvernement après s’être embourbé dans l’affaire dite des engrais frelatés. Il doit démissionner de son poste pour rendre des comptes au Peuple, a affirmé le député. Il estime également que si cela n’est pas fait et que les choses continuent ainsi, c’est l’avenir même du pays qui est hypothéqué.
Nouvel opérateur fournisseur d’images TNT
Un projet mort né ?
On peut l’affirmer sans se tromper, si les pratiques effectuées actuellement par les techniciens formés par les soins de la société nouvellement lancée continuent. En effet, pour contourner les dispositifs mis en place par la société pour contrôler les images afin que les abonnés puissent payer leurs abonnements, les techniciens proposent frauduleusement aux abonnés une stratégie pour ne jamais payer un abonnement avec la société. Mieux, avec leur stratégie, l’abonné a plus d’une centaine de chaines de télévision gratuitement. Un technicien dont nous tairons le nom nous explique que c’est très simple, il suffit de supprimer le décodeur TNT, de brancher le câble de la tasse sur un récepteur relié à la Télé et d’orienter la tasse dans un angle dont eux seuls détiennent les coordonnées. Et voilà, le tour est joué. Cette manœuvre vous coutent 25 000F Cfa en tout et pour tout.
Si cela continue, il faut croire que la société va bientôt fermer boutique, car personne ne paieraient plus un rond, là où ils peuvent avoir les images durant tout le temps pour seulement 25 000 F.
A suivre.
Université de Ségou :
La Banque Mondiale va financer une faculté d’élevage et de médecine animale
C’est le représentant de la Banque Mondiale, Christian Berger, qui l’a annoncé le mardi 6 octobre dernier au Cicb. Selon lui, son institution a financé une nouvelle faculté en élevage et en médecine animale à l’université de Ségou. Cette faculté doit en principe ouvrir ses portes aux bacheliers cette année académique. Christian Berger estime que cela démontre l’importance que la Banque Mondiale porte pour le secteur. Une nouvelle qui a réjoui, le ministre Bokary Treta qui a affiché un large sourire.
Rencontres communautaires dans le Nord du Mali :
La main invisible de la France pour couper le pays en deux
C’est un haut cadre de la plateforme qui nous l’a confié sous anonymat. Il estime que les rencontres actuelles dans le nord du Mali sont une volonté de l’ancienne puissance coloniale, la France. C’est elle qui aurait instruit aux deux camps d’accorder leurs violons pour arriver à cette accalmie que l’on connait actuellement dans le nord entre la CMA et la plateforme. Selon lui, en plus de cela, la France est en train de vouloir exiger la création immédiate des régions de Ménaka et de Taoudéni. Notre source est formelle que si cela devient une réalité, c’est la partition du pays qui est assurée, car le découpage deviendrait très facile. Le fameux Azawad réclamé par les séparatistes partirait de Taoudéni à Ménaka. Et c’en est fini du Mali. Notre source appelle à vigilance quant à de telles propositions qui ne tarderont pas à être mises sur la table.
A suivre.
Documents de voyage :
Le carnet de vaccination vendu entre 3000 à 5 000 F Cfa
C’est un vrai scandale que la vente sur le marché comme du petit pain des documents officiels de voyage. Après les cartes d’identité nationale et les passeports, c’est au tour des carnets de vaccination. Ce précieux document est vendu comme du petit pain dans les gares routières du district de Bamako. Au centre de délivrance du précieux document communément appelé « Banantoukoro », soit vous payez 1000 F Cfa on vous fait la piqure, soit vous refusez de vous faire piquer et vous payez entre 3 000 à 5 000 F Cfa en fonction de l’humeur de l’agent que vous avez en face. Si vous voulez également, vous pouvez vous procurer le carnet à l’aéroport international de Bamako Sénou juste avant d’embarquer. Là-bas, il y a des agents qui vendent le carnet contre espèces sonnantes et trébuchantes. Il est écœurant que de telles pratiques puissent continuer dans ce pays à un moment où les maladies contagieuses sont très répandues dans notre sous-région. En plus, la fièvre Ebola a encore refait surface en Guinée voisine. Cela n’est pas inquiétant mais lorsque mêmes les étrangers peuvent se le procurer, c’est une honte. Il y a péril en la demeure.
La Rédaction