 |
NEWS |
© aBamako.com par mouhamar
Cours pédagogique: Les élèves de Fati à la rencontre des animaux sauvages Bamako, le 28 février 2014. Zoo. Fati Joelle a organisé à l`endroit des élèves de Sanankoroba, une excursion. |
Selon des sources concordantes, au Parc zoologique national du Mali, ça ne va pas du tout. Il semblerait que la Directrice Monia Panchèvre a des comportements qui font fuir les employés les plus valables du Zoo. Il semblerait également que les animaux meurent de faim et de manque de soin. Lisez plutôt ce qui nous a été confié par cet ex-employé du zoo et qui maîtrise visiblement très bien son sujet.
Inauguré en juin 2013 comme étant un bel exemple d’engagement en faveur du bien-être des animaux et aussi un lieu d’éducation et de sensibilisation des enfants sur la faune et la flore. Le Zoo national du Mali est en perte de vitesse. Pour cause, la mauvaise gestion.
«J’ai travaillé au Zoo bien avant la rénovation et en tant qu’animalier, je connais les coins et les recoins du Zoo plus que n’importe qui. Quand la gestion du Zoo a été confiée à la directrice actuelle, pour un début, elle était une très bonne patronne. Les animaux et les personnels étaient dans les bonnes conditions. Cependant, après quelques années de service, elle a commencé à mettre les employés sous pression. Plus rien n’était comme avant : elle crie sur les agents et pis, elle procède à des licenciements abusifs», a bien voulu nous confier un Monsieur sous couvert de l’anonymat. Il dira ensuite que la responsable du Zoo ne fait pas partie des gens qui savent que l’erreur est humaine et que les gens doivent être sensibilisés en cas d’erreur. «Elle donne des contrats à dormir débout. Par exemple, si tu obtiens un contrat d’un an, à la fin de ce contrat pendant que tu espères avoir le double, elle te donne 4 mois. Cela est, selon moi, un moyen d’évier que les agents puissent avoir des contrats à durée indéterminé et cela n’est pas admissible», nous a-t-il confié.
Selon lui, il a rendu sa démission suite aux conditions déplorables des animaux qui souffrent de faim et meurent par manque de soins, malgré les moyens assez importants disponibles. «J’ai écrit à la direction plusieurs fois, quand le buffle male est tombé malade, mais la direction a préféré le laisser mourir pour des raisons que j’ignore. En plus, chaque jour, la nourriture des buffles diminuait. Ces derniers pouvaient manger jusqu’à plus de 20 kg par jour, mais quand je quittais le Zoo, ils étaient à moins de 15 kg. Pour ce qui concerne les gazelles et les autruches, la nourriture n’était ni de qualité ni de quantité», a-t-il dénoncé.
Et de poursuivre que le cas de l’éléphant est encore plus grave.«Quand je venais de rendre ma démission, l’éléphant ne pouvait même plus avoir la moitié de sa nourriture journalière. C’est un animal qui s’ennuie et pleure chaque jour de faim. Pourtant, il est à lui seul parrainé à hauteur de trois cent mille (300 000 Fcfa) par mois par une société de la place, nommée A-T-C Mali», a-t-il dit.
Parlant des carnivores, il dira qu’ils souffrent beaucoup plus aujourd’hui qu’avant la rénovation du zoo. Avant la rénovation, il y avait 3 lions, 5 hyènes, 5 chacals et 2 panthères (soit 15 carnivores) qui se partageaient 8 à 9 ânes chaque semaine. Mais, présentement, il y a une dizaine de lions, 5 chacals, 2 panthères et 5 hyènes (soit 22 carnivores) qui se partagent par semaine 8 ânes, souvent moins.
À en croire notre interlocuteur, auparavant, c’est le gouvernement du Mali qui votait le budget du zoo, mais maintenant, c’est la société Agakhane qui met la main dans la poche. «En plus, plusieurs animaux son parrainés par des sociétés et des personnes de bonne volonté. Il y a 4 lions qui sont parrainés chacun à cent mille (100 000 Fcfa). Il y a des tortues qui sont parrainées, des babouins le sont aussi», a-t-il lâché.
Selon lui, les frais de parrainage du seul éléphant peuvent prendre en charge tous les herbivores du zoo par mois. Il a aussi signalé que la directrice procède à la stérilisation des animaux sans raison valable. Il a cité le cas du lion à titre d’exemple. «la direction aurait stérilisé le lion, car ce dernier fait trop de petits, selon elle. Les crinières de ce dernier se sont envolés et cela ne plaît pas du tout aux visiteurs qui disent chaque jour qu’il n’y a plus de lion male. Il nous a également confié que 3 espèces nouvelles sont régulièrement réclamées par les visiteurs, car il avait été promis dès l’ouverture qu’ils viendront. Il s’agirait de l’Oryx, du zèbre et de l’Addax…
Face à la gravité des confidences de ce grand connaisseur du zoo, nous interpellons le ministre de tutelle à prendre toutes les dispositions utiles afin de mettre fin à ces mauvaises pratiques dans les meilleurs délais. Rappelons que nous avons tenté sans succès, conformément aux règles déontologiques et à notre ligne éditoriale, de rentrer en contacts avec la directrice du Zoo pour avoir sa version des faits. Nous n’avons reçu, en retour, qu’une indifférence vis-à-vis de notre requête. Une indifférence sous fond d’intimidations qui illustre à bien des égards la situation actuelle du ZOO.
Nous y reviendrons dans nos prochaines parutions !
KANTAO Drissa
| Nos réseaux sociaux |
|
Tous les articles d'actualités
