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Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné |
A la tête d’une délégation composée des membres de son cabinet, le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Ousmane Koné a effectué ce lundi 12 octobre une visite à certains services de son département. Cette visite de prise de contact a conduit le nouveau ministre au siège de l’Agence nationale de gestion des stations d’épuration du Mali (Angesem) et au Centre de traitement des déchets liquides de Sotuba. A la faveur de la même visite, le ministre s’est également rendu sur le chantier du nouveau siège de l’Angesem.
A Korofina au siège de l’Agence nationale de gestion des stations d’épuration du Mali (Angesem) et au Centre de traitement des déchets liquides de Sotuba, le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable Ousmane Koné a conféré avec l’ensemble des acteurs. Cette visite de terrain a permis au nouveau chef du département de l’Assainissement de faire le constat du mode de fonctionnement de cette station de traitement des déchets liquides d’une vingtaine unités industries de la zone industrielle de Sotuba avant leur rejet dans le fleuve Niger et sur le chantier du nouveau siège de l’Agence.
Bâtie sur une superficie de 19 ha, la station d’épuration des eaux usées de Sotuba a une capacité de 5000m cube/jour. Elle est dimensionnée pour recevoir 34 400 m cube par an d’eaux usées domestiques provenant de 288 concessions et 1 millions de m cube par an d’effluents prétraités de 57 unités industrielles auxquelles devraient s’ajouter 6 263 m cube par an d’eaux usées issues des garages.
La directrice générale de de l’Agence nationale de gestion des eaux et station d’épuration du Mali (Angesem), Mme Sangaré Assian Sima a expliqué que pour le traitement des eaux usées, la station comporte 2 vis d’Archimède, 8 lagunes facultatives, 2 lagunes anaérobies. « C’est l’ensemble de cet écosystème (algues et bactéries) qui permet l’épuration des eaux usées avant leur rejet dans le fleuve Niger. Pour le moment, 26 unités industrielles sont connectées à la station d’épuration dont le fonctionnement en continu a débuté en 2011.
Parmi ces unités, 13 sont équipées d’unité de prétraitement pour réduire les charges polluantes et 13 autres ne sont équipées d’aucun dispositif de prétraitement. La qualité totale d’eaux usées produites par les unités industrielles est estimée à 3 500 m cube par jour », a-t-elle précisé. Elle a détaillé au ministre les problèmes auxquels les agents sont confrontés, qui se résument en manque d’infrastructures et d’équipements.
Après s’être imprégné des conditions de travail des services visités, le ministre Koné a exhorté le personnel à davantage d’ardeur pour l’atteinte des objectifs recherchés.
Selon le ministre, la gestion des déchets ne relève pas d’un seul acteur. C’est pourquoi, a-t-il, assuré que la communication sera établie entre producteurs de déchets et responsables chargés du traitement de ces déchets.
L’objectif de cette communication est de faciliter l’appropriation du centre par les producteurs des déchets liquides.
S’agissant des difficultés évoquées, le ministre assure que certaines trouveront leurs solutions avec la fin des travaux du nouveau siège de l’Angesem. Les autres feront l’objet d’une réflexion ouverte. « Le département s’engage à mener les réflexions dans le sens de l’amélioration des conditions de travail. Mais ce qu’il faut comprendre déjà est que la question d’assainissement est de portée nationale », a affirmé le ministre qui a ajouté « quand on parle d’assainissement, les gens se préoccupent des ordures ménagères, alors que les déchets liquides des unités industrielles peuvent constituer un problème de santé publique.
Afin d’apporter une solution aux difficultés énumérées, le ministre Koné déclare compter sur l’ensemble de ses collaborateurs.
Bréhima Sogoba
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