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Syrie : Sale temps pour les jihadistes
Publié le mardi 13 octobre 2015 | Elmoudjahid.com
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Au douzième jour de l'intervention russe, les forces du régime ont gagné du terrain sur deux axes : dans la province centrale de Hama, vers la route internationale Damas-Alep, et sur les collines de Lattaquié, dans l'ouest.
Au douzième jour de l'intervention russe, les forces du régime ont gagné du terrain sur deux axes : dans la province centrale de Hama, vers la route internationale Damas-Alep, et sur les collines de Lattaquié, dans l'ouest.
L'armée syrienne a repris du poil de la bête à la faveur de l’intervention militaire russe et des miliciens au sol. Les troupes de Damas progressaient, hier, face aux rebelles. Au moins 125 éléments du groupe terroriste Daesh et du Front al-Nosra ont été tués samedi dernier lors d'une offensive menée par l'armée syrienne dans la province centrale de Hama, ont rapporté des médias locaux. Un grand nombre de lance-roquettes ont été également détruits lors des opérations soutenues par des raids russes, selon les mêmes médias.
Les forces aériennes ont mené des frappes intenses contre Daesh et le Front al-Nosra dans les villes d’Atshan et Taman dans la province de Hama, voisine de la province d'Idlib, où les militants al-Nosra contrôlent de vastes portions de territoire. Vendredi, l'armée syrienne a repris la ville de Basha après avoir tué et blessé 104 terroristes. Pour sa part, l'aviation russe a bombardé, au cours des dernières 24 heures, 63 positions des "terroristes" en Syrie, où sa campagne contre le groupe Etat Islamique s'intensifie, a annoncé hier le ministère de la Défense. "Les avions Su-34, Su-24M et Su-25SM ont mené 64 sorties depuis la base de Hmeimim (ouest) contre 63 objectifs dans les provinces de Hama, Lattaquié, Idleb et Raqa", précise le ministère de la Défense dans un communiqué. Selon le ministère, les raids ont détruit 53 positions des "terroristes", ainsi qu'un poste de commandement, quatre camps d'entraînement et sept dépôts de munitions.
L'armée russe a affirmé avoir intercepté des échanges radio des combattants de l'EI qui font état d'une "panique croissante" dans leurs rangs. Le porte-parole du ministère de la Défense, Igor Konachenkov, a par ailleurs affirmé hier que des progrès avaient été accomplis dans les discussions entre la Russie et les Etats-Unis pour éviter les incidents entre avions russes et ceux de la coalition constituée par les Etats-Unis dans le ciel syrien.
L'organisation de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch (HRW), a accusé la Russie d'utiliser ou de fournir à l'armée syrienne un nouveau genre de bombes à sous-munitions plus performantes.
Ces bombes sont particulièrement dangereuses pour les civils, même des années après avoir été lâchées, selon l'Onu. Selon l'ONG, ce nouveau type d'armes a été utilisé dans un raid aérien le 4 octobre près de la localité rebelle de Kafar Halab, au sud-ouest d'Alep, dans le nord de la Syrie. Sur le grand échiquier international, pour reprendre le titre d’un célèbre ouvrage d’un brillant conseiller du président Carter, en la personne de Zbigniew Brzezinski, l’intervention russe se veut aussi un « avant-goût » pour les Occidentaux de la puissance et de la rapidité de réaction de la nouvelle Russie.
Première opération militaire en dehors des frontières de l'ex-URSS depuis la campagne en Afghanistan en 1979, elle intervient dans une région considérée depuis des années comme un pré-carré des Occidentaux.
Pour les experts, l’intervention du Kremlin va sûrement rétablir un certain rapport de forces pour une autre reconfiguration de la région.
M. T.
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