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L’EQUATION CNRDRE ET L’INCONNUE DE L’APRES 22 MAI
Publié le jeudi 17 mai 2012   |  Autre presse




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A la lecture des résolutions du sommet de la CEDEAO de Dakar consacré à la crise en Guinée-Bissau et au Mali, on peut affirmer que l’horizon se dégage peu à peu de manière significative pour ce qui concerne notre pays. Il n’est plus question d’imposer un délai de douze mois aux organes de la transition pour organiser des élections présidentielles. Cette question, comme il avait été consigné dans l’accord-cadre, fera l’objet d’une entente préalable entre les différents acteurs nationaux et le Médiateur. « Les signataires dudit accord en concertation avec les parties prenantes arrêtent une feuille de route…comprenant le délai et le chronogramme de la transition.. ; les modalités d’organisation des élections.. ». Par ailleurs, des forces étrangères seront déployées au Mali seulement si nos autorités en font la demande. De quoi se réjouir. Toutefois, il reste deux questions majeures auxquelles il urge de trouver réponse. Primo, résoudre l’équation de l’après 22 mai 2012. Le jeudi 12 avril dernier, le Pr Dioncounda Traoré a prêté serment comme Président de la République par intérim pour quarante jours, comme le dit la constitution. Ce délai expire le 22 mai prochain. Ni la constitution, ni l’accord-cadre ne prescrit que le Président de la République par intérim doit conduire la transition. Il y a un vide. Mais pour autant, faut-il encore traîner et perdre du temps sur cette question quand on connait la division de la classe politique là-dessus ? Surtout vu l’immensité des autres urgences qui nous coupent le sommeil ? Le Mali gagnerait beaucoup à dépasser les subjectivités et à faire économie de dépenses inutiles sinon réaffecter à un usage plus utile, les frais qui serviraient à organiser une investiture présidentielle bis. Secundo, il faut caser au plus vite les membres du CNRDRE qui passent pour être un contre- pouvoir de fait d’une part à la Présidence de la République et d’autre part au Premier ministre de pleins pouvoirs et faire échec par la même occasion à la manigance des courtisans mal intentionnés qui tenteraient de convaincre le héros du 22 mars que c’est à lui qu’il sied de revêtir la peau du lion qu’il a abattu. Un tel forcing du destin aurait pour conséquence immédiate de remettre le Mali au banc des accusés de la communauté internationale et anéantir toute la sympathie accumulée jusqu’ici par le capitaine quand il a débarrassé le Mali d’un encombrant ATT. Car, l’opinion se fera de bonnes raisons de croire que son objectif n’était pas le Nord, du reste toujours plongé dans la désolation, mais plutôt le fauteuil d’ATT. Et ce n’est pas non plus en mangeant et en buvant seulement au sein d’un Grin que le pays sera réunifié. En marge des négociations politiques entamées avec le MNLA, il faut envisager la solution « B » en évitant d’abord et surtout de gaspiller le peu de munitions dont on dispose en se tirant dessus au Sud. A cet égard, l’accord-cadre contient un début de solution. Il prévoit de donner aux membres du CNRDRE, leur part du gâteau notamment en définissant « leur rôle et leur place pendant la transition ; en créant à leur intention, un comité militaire ; en votant une loi d’amnistie pour les immuniser contre d’éventuelles poursuites judiciaires ; en votant une autre loi pour les besoins d’équipements militaires entre autres.
Denis T. Théra

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