Le leader du Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA), Tiebilé Dramé, un des farouches opposants au régime d’IBK était face à la presse le vendredi dernier à la Maison de la presse. Il était accompagné par Djiguiba Keita dit PPR ainsi que des représentants des partis membres de l’opposition. C’était par rapport au bilan à mi-parcours du président IBK et singulièrement sur l’affaire des 1000 tracteurs récemment offerts aux paysans.
Sur l’affaire des tracteurs, le président du PARENA a dénoncé ce qu’il appelle le délit d’initié d’un marché de gré à gré déguisé effectué, une histoire de surfacturations grossières et de rétro commissions en violation flagrante de toutes les règles régissant les marchés publics. Selon le président du PARENA, il n’y a pas eu d’appel d’offres dans l’affaire des 1000 tracteurs. C’est pourquoi, il a invité le Vérificateur Général à ouvrir une enquête impartiale pour faire toute la lumière sur cette affaire afin que les tracteurs soient payés par l’État à leur juste prix.
Pour le PARENA, au lieu d’endetter les paysans sur trois ans à un taux d’intérêt de 8.75%, le président de la République devrait créer dans chaque cercle du Mali, un centre d’utilisation des tracteurs, affecter les tracteurs à ces centres qui les mettraient en location pour le temps nécessaire aux besoins des paysans. Ce qui permettra aux centres de mettre en place des pools de conducteurs de tracteurs et s’occuper de la maintenance et du carburant. « Un tel mécanisme permettrait de généraliser et démocratiser l’accès aux tracteurs, et d’amortir l’investissement », a indiqué Tiebilé Dramé.
Revenant sur les deux ans du bilan d’IBK, Tiébilé Dramé est revenu sur l’Accord d’Alger, l’affaire des équipements militaires, de l’avion présidentiel.
Sur l’accord de paix, le PARENA indique que l’Accord d’Alger, issu d’un déséquilibre de force, crée de facto le fédéralisme au Mali. Une nouvelle fédération du Mali qui, selon Tiebilé Dramé aura des Régions-États qui seront dirigées par des présidents élus au suffrage universel direct à la fois chefs du législatif, de l’exécutif et de l’administration.
Par rapport à l’affaire d’équipements de l’armée malienne, le Parena se demande à quoi ont servi tous ces milliards ? Tout en fustigeant que, malgré les immenses sacrifices consentis par le peuple pour sa défense et sa sécurité, les pouvoirs publics n’ont jusqu’ici mis l’accent que sur les uniformes, les chaussures et les chaussettes acquises dans les conditions de surfacturations et de détournements connus de tous. Parlant des conditions de vie de nos militaires, le PARENA déplore que ceux-ci continuent à faire des patrouilles sur des motos. Pourtant, explique Tieblé Dramé, le budget affecté à la défense est parti de 168 milliards de FCFA en 2013, 199 milliards en 2014 pour atteindre 281 milliards en 2015.
DK