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© Autre presse par DR
Hadj 2012 : Préparatifs du pèlerinage sur les lieux saints de la Mecque |
Plus de deux semaines après le drame de Mina qui a endeuillé plusieurs familles maliennes, le second convoi de l’agence de voyage ‘’AlBarka’’ a atterri le dimanche 11 octobre dernier à Bamako. Une situation dont s’est beaucoup réjouie la directrice de l’agence Mme Maïga Balkissa Maïga.
Après plusieurs années dans le domaine, Mme Maïga Balkissa Maïga a fini par créer sa propre agence de voyage en 2011 qu’elle a nommé agence Albarka.
Près de trois semaines après le drame de Mina, elle se réjoui d’avoir ramené ses pèlerins sains et saufs au pays, mais déplore également les incidents et les pertes en vies humaine survenus lors de la bousculade de Mina.
« La tragédie de cette année à la Mecque m’a choqué, beaucoup de musulmans sont morts, blessés et même ont disparu. Ce drame restera gravé dans nos mémoires et nous prierons beaucoup pour ceux qui sont morts. Cela me fait plusieurs années de travail dans les agences et j’ai créé ma propre agence de voyage en 2011, je n’ai jamais vu ce genre d’incidents depuis que je pars à la Mecque. » Explique-t-elle. Selon elle, ils sont 5 agences regroupés et le nombre de partants en Arabie Saoudite cette année était de 400 personnes.
« Le nombre de personnes de mon agence était de 100 personnes. Heureusement, on n’a pas eu de victime ni de malade sur les 100 personnes que j’encadrais. Mais si un Malien est touché, cela nous inclut tous » ajoute-t-elle.
A l’en croire, certains de ses pèlerins étaient déjà rentrés à l’hôtel avant que le drame ne survienne. Mais cela n’a pas empêché qu’ils soient en état de choc. Selon elle, deux de ses pèlerins avaient été portés disparu à cause de la panique, mais ils ont vite été retrouvés après.
« Dans notre agence, chaque année, nous prenons un quota de pèlerins que nous pouvons bien encadrer et cette année, on a choisi 100 personnes, pas plus ni moins, car pour nous, la sécurité de nos pèlerins reste notre priorité. », rassure-t-elle. Avant d’expliquer qu’après la création de l’agence en 2011, elle a été avec 24 personnes et maintenant elle est à 100 personnes.
« Je ne prends que le nombre de personnes que je peux encadrer » a-t-elle signalé. Avant d’indiquer que le plus grand problème des agences de voyage du Mali est qu’ils ne commencent pas vite les campagnes de voyages.
« C’est en mois de carême que la campagne est lancée, or nous devons commencer en janvier pour que nous puissions régler les papiers et aller le plus tôt possible » dénonce-t-elle. Et d’indiquer que les pèlerins de son agence l’ont aussi beaucoup aidé à réussir cette campagne.
Faisant partie de ce second convoi de l’agence Albarka, Adja Adam Maïga et Mama Kida venues de Gao prient le bon Dieu pour le repos de l’âme des disparus du drame de Mina. Selon elles, la directrice de l’agence Albarka a vraiment joué son rôle lors du pèlerinage. « Elle nous a beaucoup soutenu et apaisé lorsqu’on paniquait. Nous sommes allées et retournées sans difficulté majeure. Aucun pèlerin de cette agence n’a été atteint lors de cette bousculade et nous remercions Dieu pour cela », ont-elles confié. Même son de cloche pour El hadj Abdoul Moumine Gayassoum qui estime qu’une fois de plus, Dieu a montré sa puissance aux hommes. C’est pourquoi, dit-il, croire en lui est la seule chose qu’il y a à faire car lui seul sait pourquoi ce drame est survenu à Mina.
« Nous, à l’agence Albarka, on est tous revenus sains et saufs tandis que d’autres Maliens sont morts et d’autres portés disparus. C’est pourquoi, bien qu’on soit sortis indemnes de ce drame, nous ne pouvons pas autant nous réjouir. Notre convoi n’a rencontré aucune difficulté par la grâce de Dieu. Le salut est à rendre aussi à la directrice de l’agence car elle a doublé d’effort pour nous maintenir à l’écart et nous protéger » a-t-il laissé entendre.
« Certes, le drame a joué sur nous tous mais il faut reconnaitre que la directrice de l’agence Albarka a aussi bien joué son rôle car il ne suffit pas d’accompagner les pèlerins mais de les mettre dans les conditions et d’assurer leur protection. Notre directrice a su gérer la situation. » a ajouté Sada Maïga.
Aoua Traoré
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