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Le ministre Abdoulaye Idrissa Maïga de l’administration territoriale au forum de la presse « L’échéance du 25 octobre permettait à l’Etat de faire l’économie d’une révision des listes électorales »
Publié le mercredi 14 octobre 2015  |  Notre Printemps
Première
© aBamako.com par Androuicha
Première réunion de 2015 du Comité de Pilotage du PAPEM
Bamako, le 19 février 2015 au MATD. Le Comité de Pilotage du Processus d`Appui au Processus Electoral au Mali a tenu sa première réunion de l`année 2015 sous la présidence du ministre de l`administration territoriale et de la décentralisation, M. Abdoulaye Idrissa Maiga.




Le ministre de l’Administration Territoriale, Abdoulaye Idrissa Maïga, était l’invité du Forum de la presse, le mardi 6 octobre dernier à la Maison de la presse. Comme l’on pouvait s’y attendre, le débat autour du report des communales et des régionales a été le principal plat de résistance des échanges entre le ministre Maïga et ses interlocuteurs.

Le débat autour de la tenue des communales et des régionales, initialement prévues pour le 25 octobre, a quasiment animé tout le début du mois de septembre dernier au Mali. Il a fallu le Conseil des ministres du mercredi 16 septembre, au cours duquel le Gouvernement a pris la décision de reporter ces élections, pour mettre fin aux supputations.

D’où cette question: pourquoi le ministre voulait-il coûte que coûte, vaille que vaille, aller aux élections? En réponse, Abdoulaye Idrissa Maïga a fait savoir qu’il n’y avait pas d’entêtement de sa part à organiser coûte que coûte les communales et les régionales le 25 octobre.

A l’en croire, il y avait surtout de la persévérance pour respecter les délais légaux. Il a indiqué que le Gouvernement était tenu de respecter les échéances légales en convoquant le collège électoral 60 jours avant la date programmée pour les élections. Selon le ministre, à la date du 10 septembre, délai de dépôt des candidatures, toutes les conditions techniques étaient réunies pour tenir les scrutins.

«Il y avait des listes de candidatures affichées, la liste électorale et le matériel électoral étaient disponibles», a-t-il déclaré, avant d’ajouter qu’il était mû par le souci de mettre fin à l’illégitimité des conseils communaux actuels.

A en croire le ministre Maïga, trois possibilités s’offrent maintenant au Gouvernement. Il s’agit soit d’annuler le décret convoquant le collège électoral, soit de proroger le mandat des organes des collectivités, en accord avec le ministre en charge de la Décentralisation, soit de mettre en place des délégations spéciales.

Sur le report des élections, le retour de l’administration au nord, la nouvelle configuration de son département, le ministre de l’Administration territoriale a été sans détour au Forum de la presse, mardi après-midi à la Maison de la presse.

Le ministre de l’Administration territoriale, Abdoulaye Idrissa Maïga, s’est longuement penché sur sa vision de la gestion de l’Etat sur le plateau de l’émission Forum de la presse de la Maison de la presse, enregistrée le 6 octobre dernier.

Interrogé sur ses nouvelles missions, M. Maiga dira que quelle que soit la forme, “il y a toujours un lien entre la décentralisation et l’administration territoriale”. “Par exemple, la question des élections demeurent entre les mains de l’administration territoriale“, a-t-il signifié.

Sur le report des élections et sa volonté initiale à les tenir 25 octobre, le ministre a dit se référer au champ. “Nous avons voulu faire un signal à l’équipe de la médiation sur notre engagement dans le processus de paix. La loi autorise à faire une période de dépôt pour être dans le champ légal. Mettre fin à la forme d‘illégitimité qui a guidé la démarche du gouvernement à consulter la classe politique.

La première décision à prendre est d’annuler le décret qui convoque le collège électoral. Une autre hypothèse s’offre à l’Etat de nommer des délégations spéciales. Il arrive un moment où il faut se dire que ça suffit !”, a-t-il expliqué.

Pour le ministre, l’argument mis en avant par certains acteurs politiques ; à savoir : l’insécurité pour le report des élections, mérite d’être reconsidérée. “La loi nous donne l’opportunité d’organiser de façon séquentielle les élections. Notre entêtement est seulement dans le déroulement du scrutin. Car, notre rôle est de montrer qu’il y a champ légal à respecter“, a-t-il précisé.

Répondant aux interrogations sur le rôle que son ministère est appelé à jouer dans la mise en œuvre de l’accord, Abdoulaye Idrissa Maïga a répondu qu’il travaille au retour de l’administration partout où elle avait été contrainte de quitter. “La réorganisation territoriale sera aussi gérée par mon département. C’est un fait, les moyens humains en l’état actuel sont insuffisants pour s’occuper du chantier de la modernisation de l’administration. Celui qui représente l’Etat doit le faire dans la dignité“, a-t-il plaidé.

Bien que l’Etat soit absent sur une bonne partie du territoire, le ministre a annoncé qu’un chronogramme de retour des agents de l’Etat existe.

S’agissant de l’utilisation des investissements consentis pour l’organisation des élections, le ministre de l’Administration territoriale a reconnu que certains marchés d’appels d’offre se trouvent déjà dans le circuit. Mais, expliquera-t-il, certes les élections sont reportées mais les fonds alloués sont préservés.

Bakary M Coulibaly
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