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Incompréhension entre les chefs religieux : Vers une crise interreligieuse au Mali ?
Publié le jeudi 27 decembre 2012  |  L'express de Bamako


Presentation
© aBamako.com par as
Presentation des voeux du gouvernement, des familles fondatrices et des leaders religieux
24/12/2012. Bamako. Hall du Secretariat General de la Présidence.


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En plus de la crise sociopolitique, économique et sécuritaire que traverse notre pays, une autre crise se profile à l’horizon entre deux hommes religieux parmi les plus influents de notre pays. En effet, depuis un certain temps les deux hommes, Chérif Ousmane Madani Haidara, guide spirituel et grand leader de Ançar-dine (le vrai) et Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil Islamique du Mali (HCI M), essayent de calmer le jeu en faisant des sorties médiatiques pour prouver aux uns et aux autres qu’il n’y a pas de problème entre eux, mais la réalité est toute autre chez les partisans des deux hommes.
On se souvient en Septembre dernier quand les islamistes qui occupent les régions Nord du Mali avaient profané les mausolées et les tombes de Tombouctou, un malentendu a failli créer une crise au sein du HCI par rapport à la position des leaders. Mais, un démenti des deux hommes a vite réglé ce problème.
Après les démentis, les rectifications, et les appels au calme des deux hommes, les musulmans pensaient que le nuage était passé. Mais, le Vendredi dernier, la tension était très vive et a atteint un niveau inquiétant.

La source des malentendus
La source de cette énième tension réside sur un enregistrement qui aurait été fait lors du prêche de Chérif Ousmane Madane Haidara le Vendredi 14 décembre 2012 dernier dans sa mosquée. Et dans cet enregistrement, Haidara aurait menacé de se retirer du HCI pour la simple raison que le Haut Conseil Islamique serait une organisation Sunnite (Wahhabite). Et selon une intervention de Haidara lui-même dans une radio de la place, ce dernier s’est dit abasourdi par les propos qu’on lui attribut.
Ousmane Chérif Madane Haidara dit n’avoir jamais prononcé de tels propos, et que même si un jour il lui arrivait de dire de telle chose, il le fera devant les intéressés eux-mêmes en bon musulman et pas dans leur dos. C’est de son voyage dans la région de Ségou, précisément à Niono qu’il a apporté cette mise au point.
Haidara a même lancé un appel à ses disciples à plus de retenue et de dépassement de soi, car selon lui, une autre crise n’honore aucun malien aujourd’hui à plus forte raison lui et son frère Mahmoud Dicko. «Ceux qui font cela ne le font pas au nom de Dicko, je connais l’honnêteté de cet homme et sa justesse envers Dieu, donc ne le prenez pas pour cela», a martelé le chérif sur les antennes de la dite radio. Aujourd’hui plus que jamais notre pays n’a pas besoin d’un conflit entre les différentes sectes musulmane qui cohabitent en parfaite harmonie dans notre pays.
Comme dit dans le Saint Coran : «A toi ta religion et à moi la mienne, aussi ne jugeons point, car un jour nous serons tous jugés», sachant tout cela pourquoi vouloir coûte que coûte créer un problème entre ces deux hommes. S’ils pensent que c’est comme cela que Dieu va les accueillir dans son paradis, ils se leurrent, car Dieu méprise les disciples de Satan.
Et vouloir mettre forcément deux hommes de Dieu en opposition, n’est rien d’autre que l’œuvre de Satan, donc il y n’a pas de différence entre eux et Satan.

La discussion comme solution
Face à la montée en puissance de l’extrémisme et l’islamisme dans notre pays après l’occupation des régions Nord par les bandits armés et l’imposition de la charia aux populations au non de l’islam, connaissant également le caractère analphabète de la majeure partie des populations maliennes, les autorités doivent s’y mettre pour comprendre l’origine de ces enregistrements et surtout favoriser le dialogue et les rencontres entre les différents chefs religieux. En tout cas l’heure est grave et suicidaire, car avoir les islamistes armés à mille kilomètres de la capitale peut être gérer comme nous le faisons maintenant, mais avoir une guerre interreligieuse dans la capitale peut coûter à notre pays beaucoup plus que des pertes en vies humaines. Alors, Messieurs de la sécurité intérieure, faites votre boulot !

Issa KABA

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