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Violences armées entre Tombouctou et Gao, dans le nord du Mali : Nouvelle tentative de saper les efforts de paix
Publié le mercredi 14 octobre 2015  |  liberte-algerie.com
Mali:
© AP par DR
Mali: Le groupe islamiste Ansar Dine libère l`otage suisse Béatrice Stockly
24 avril 2012.Tombouctou.Mali. A un point de rendez-vous dans le désert de Tombouctou,les combattants de Ansar Dine montent la garde au moment de la libération de Béatrice Stockly enlevée le 15 avril dernier dans le nord du Mali




Vendredi, une dizaine de personnes a été exécutée par des individus armés venus de la région de Talataye (près de Gao), selon des sources locales. Les victimes avaient déjà été menacées de mort à maintes reprises.

Le nord du Mali a connu, hier, de nouvelles violences armées qui ont touché une petite localité située sur la route reliant Tombouctou à Gao, faisant au moins six morts parmi les civils, selon un bilan provisoire, ont rapporté des sources locales.
Les victimes ont péri dans deux embuscades, œuvres des terroristes islamistes, selon des sources concordantes. “Au moins six civils sont morts, brûlés ou tués par balles, après une double attaque organisée par les islamistes” à Gossi, au sud-est de Tombouctou, a affirmé une source administrative à l’AFP, sous le couvert de l’anonymat. Des sources sécuritaires ont confirmé cette information. “Les islamistes ont d'abord posé une mine. Un véhicule civil a sauté sur la mine. Après l'explosion, deux autres véhicules civils, qui venaient en marche arrière, ont été accidentés et les islamistes sont sortis de leur cachette pour tirer sur les civils”, a déclaré la source de sécurité malienne. “Derrière les trois véhicules arrivaient trois camions-citernes, travaillant pour le compte de la Minusma, qui ont été incendiés” par les mêmes islamistes, a ajouté cette source. Quatre blessés ont été rapidement évacués à l’hôpital, a indiqué une autre source, citée par le journal en ligne Le Sahélien. “Parmi eux figurent un enfant de trois mois qui a reçu une balle à la jambe gauche et un militaire malien blessé à l’omoplate, d'après une source hospitalière”, a ajouté ce quotidien électronique. La Minusma, la mission de maintien de la paix de l’ONU au Mali, a confirmé ces informations sans fournir plus de détails.
En fin de début de soirée, la Minusma n’avait toujours pas réagi à cette double attaque qui vise à empêcher la mise en œuvre de l’Accord d’Alger, signé par le gouvernement malien et les mouvements de la Plateforme (Pro-Bamako) le 15 mai, puis par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) le 20 juin, à l’issue de presque un an de tractations difficiles, dans le cadre du dialogue inclusif intermalien. Depuis 2013, date de sa mise en place, la Minusma a été la cible de plusieurs attaques terroristes dans le nord du Mali, où la crise née en 2012, à la suite du déclenchement de la rébellion targuie, a transformé cette région en une zone de non-droit, laissant le terrain libre à la prolifération des groupes terroristes islamistes, dont Ansar Eddine de Iyad Ag Ghali, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), le Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et Al-Mourabitoune du terroriste algérien le plus recherché, Mokhtar Belmokhtar. La présence de ces groupes terroristes a contribué à l’aggravation du climat d’insécurité dans le nord du Mali où le trafic de cocaïne, le commerce des armes et de la contrebande, auxquels s’adonnent aussi des membres de la Plateforme et de la CMA, empêchent une mise en œuvre sereine et rapide de l’Accord d’Alger.

L. M.
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