Les cabinets médicaux poussent dans notre capitale, Bamako, à une telle vitesse que nous avons du mal à suivre le rythme des ouvertures. De la Commune I à la Commune VI du district de Bamako en passant par les quartiers des communes de Kati, les cabinets médicaux privés ont poussé tels des champignons et à un rythme incontrôlé. Si les gens se plaisent aujourd’hui à reconnaitre la proximité de ces nombreux cabinets médicaux se trouvant souvent mêmes dans les vestibules ou autres garages des villas de la capitale, force est de reconnaitre que la qualité des services fournis par ces nouveaux «opérateurs économiques» reste à désirer.Nous sommes très loin des années ou la consultation dans un cabinet médical spécialisé était un luxe et réservé à un certain nombre de maliens. Aujourd’hui, le secteur est devenu tel que n’importe qui peut se permettre d’ouvrir un Cabinet médical ou encore devenir médecin dans un centre de santé communautaire.
A l’époque, beaucoup de gens avaient décrié l’ouverture des écoles privées en cascade à travers la ville. Et aujourd’hui, l’unanimité est faite sur le manque de sérieux et surtout l’amateurisme qui prévaut au sein de la majeure partie des établissements privés.
Les élèves et autres étudiants issus de ces établissements iront directement pour la grande partie à la poubelle. Mais une chose est certaine, ils ne pourront pas pour manque d’avoir fréquenté une mauvaise école. La santé des personnes peut elle se permettre d’un tel luxe ? Nous disons que NON. Et malheureusement ce que nous assistons dans notre pays. Les cabinets médicaux privés sortent de terre partout et n’importe comment avec n’importe qui.
Du coup, le personnel dans ces «mouroirs» n’est plus qualifié. Souvent même une simple piqûre à un malade cause un problème. En plus de non qualification de certains pratiquants, ces cabinets médicaux se trouvent souvent dans des environnements malsains avec des tas d’ordure et de saletés partout. Tous ces cabinets médicaux répondent ils aux normes et exigences en la matière ? Comment obtiennent-ils des autorisations d’ouverture? Les normes sanitaires sont-elles respectées ? Que font les différents ordres pour pallier à ce problème ? Pourtant, il existe des services spécifiques en charge de la création, du contrôle et de la gestion des cabinets médicaux et autres cliniques pour des soins sanitaires.
Face à la multiplication de cabinets d’amateurs, les autorités sanitaires de notre pays, notamment le Ministre de la Santé, doivent exiger des conditions sérieuses pour l’ouverture d’un cabinet médical et la pratique en tant que Médecin dans ces dits cabinets. Cela évitera à coup sûr à de nombreux maliens de se faire dépouiller de leur argent et de se faire tuer par des apprentis «Docteurs» qui ne connaissent rien du tout.
En tout cas, ceux qui ont les moyens préfèrent aller au Maroc, en Tunisie, en France ou aux Etats-Unis que de se faire simplement consulter par dans les cabinets médicaux ou autres cliniques privés de Bamako.