Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Nord du Mali: Encore des morts…
Publié le jeudi 15 octobre 2015  |  L’aube
Le
© AFP par KENZO TRIBOUILLARD
Le MNLA à côté de l`ancien gouvernorat de Kidal




Les populations du nord du Mali n’ont pas encore fini de compter leurs morts. Les jours se suivent et se ressemblent avec son cortège de morts et de blessés. Ce mois d’octobre fut particulièrement sanglant. On aura dénombré beaucoup de morts (civils et militaires) en quelques jours.

Malgré la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation par les parties, les populations du nord du Mali sont toujours victimes de l’insécurité. Les attaques, embuscades et enlèvements se multiplient au quotidien dans le septentrion. Et la population civile paye le plus lourd tribut. Les morts se comptent désormais par dizaine.

Dans la région de Gao, une attaque meurtrière a fait, le 7 octobre dernier, 10 morts et plusieurs blessés dans la localité de Tingueriffène (arrondissement de Djebok). Les assaillants étaient dans des véhicules 4x4 et sur des motos.

Le 11 octobre, un paysan du village de Kaneye (cercle de Goundam) a été sauvagement assassiné. L’homme a été froidement abattu par des bandits après avoir refusé de céder sa moto.

Le 13 octobre 2015, aux environs de 7h30, un convoi de véhicules civils parti de Hombori, escorté par des éléments des forces armées et de sécurité nationales, est tombé dans une embuscade, à 105 kilomètres de Gao.
L’attaque terroriste perpétrée à coups de lance-roquettes, a causé la mort de 6 personnes, des civils, et a fait 2 blessés dont un militaire, évacués sur l’hôpital régional de Gao. On déplore également des dégâts matériels.

Aussi, plusieurs civils sont assassinés dans des violences intercommunautaires. Ces violences n’épargnent ni enfants, ni femmes. Ceux-ci sont les principales victimes de cette violence qui sévit dans le septentrion malien.

Du coup, la peur s’installe dans les cœurs et les esprits. Les populations ne savent plus à quel saint se vouer. L’armée malienne qui constitue le dernier rempart, est affaiblie par le laxisme des pouvoirs publics. Des bandits pris en flagrant délit sont automatiquement relâchés sans jugement. Des parents bien placés de ces bandits armés « veillent au grin » à Bamako. Ceux-ci ne ratent aucune occasion pour mettre en doute le travail titanesque de nos forces armées de de sécurité. Il y a aussi la forte pression des forces internationales (Minusma et Barkhane) qui voient d’un mauvais œil toute intervention contre les bandits de la CMA.
Aujourd’hui, la tâche est, semble-t-il, très difficile pour les forces armées et de sécurité du Mali, qui ont du mal à faire la différence en terroristes et rebelles. Chaque fois que l’armée attaque un groupe armé, il est rappelé à l’ordre par la Minusma et même souvent par la hiérarchie à Bamako.

Par contre, quand on s’attaque à notre armée et à nos populations, les auteurs sont qualifiés de djihadistes ou de terroristes afin de brouiller les pistes. Les auteurs ne sont jamais inquiétés, même s’ils sont pris en flagrant délit.
Tant que cette situation persiste, il sera difficile, de venir à bout des pseudos terroristes ou des bandits armés, affiliés à la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Et les populations du nord du Mali font continuer à dénombrer leurs morts…

Idrissa Maïga
Commentaires

Titrologie



L’aube N° 429 du

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie
Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment