Berlin - Berlin envisage de renforcer son engagement auprès de la mission de l’ONU dans le nord du Mali (Minusma), a annoncé jeudi le ministère allemand de la Défense, sans confirmer toutefois les informations de presse évoquant l’envoi de troupes d’infanterie dans des zones dangereuses.
"L’Allemagne porte un intérêt particulier, en terme de politique de sécurité, à la stabilisation du Mali. Pour y contribuer, les ministères de la Défense et des Affaires étrangères envisagent un soutien accru" à la Minusma, a indiqué à l’AFP un porte-parole du ministère de la Défense.
Le gouvernement allemand avait déjà annoncé la semaine dernière une contribution renforcée à une série de missions des Nations unies en Somalie, Haïti, au Mali et dans le sud du Soudan, sans en dévoiler tous les détails.
Jeudi matin, le quotidien bavarois Süddeutsche Zeitung affirme, sur la foi d’un "document interne", que l’armée allemande pourrait envoyer début 2016 des troupes d’infanterie "principalement dans des zones où la menace est élevée".
Il s’agirait, alors que l’Allemagne n’a pour l’heure fourni que sept officiers et deux sous-officiers à la Minusma, l’une des missions les plus dangereuses des Casques bleus, de prêter main forte aux quelque 600 soldats néerlandais engagés dans le nord du Mali.
Le ministère a précisé qu’aucune décision sur le principe d’un engagement renforcé, "ou sur ses éventuelles modalités", n’avait été prise, confirmant seulement qu’une "mission d’exploration" avait été envoyée du 28 septembre au 5 octobre au Mali.
La Süddeutsche Zeitung évoque également l’envoi de drones de reconnaissance de type Luna X2000, une information non confirmée par le ministère de la Défense, et rappelle que le mandat actuel de l’Allemagne prévoit un plafond de 150 soldats engagés dans la Minusma.
L’Allemagne contribue également à la mission européenne de formation des soldats maliens dans le sud du pays, nettement moins dangereux, avec 200 soldats.
cfe/dsa/jlb