La 2e session des travaux de la cour d’assises de Bamako, a ouvert ses travaux depuis le lundi 5 octobre dernier. Au rôle de cette session, est inscrit le procès des assaillants qui ont attaqué le domicile de l’ancien président Alpha Oumar Konaré. Accusés d’association de malfaiteurs et de vol qualifié, les 4 prévenus comparaitront ce vendredi 16 octobre pour répondre de leur crime. Avant cette comparution, nous vous donnons ici les faits pour lesquels, ils sont accusés.
Dans la nuit du 5 avril 2014, aux environs de 4 heures du matin, la résidence de l’ancien président de la République, Alpha Oumar Konaré, fut l’objet d’une attaque par des individus armés. La bande composée de Moussa Traoré, Daouda Kéita, Brahima Diallo, Fadaba Kéita et Lamine Camara, s’attaque aux installations électriques, précisément le câble principal servant à alimenter en électricité le bâtiment principal et les locaux des agents chargés de la sécurisé.
Le câble a été coupé, plongeant toute la résidence dans une obscurité car, le groupe électrogène n’a pu prendre le relais. Cette anomalie intrigua les agents de sécurité lesquels se mirent immédiatement à faire la ronde. Derrière un des murs, ils ont entendu un bruit inhabituel. L’agent de sécurité qui se dirigeait vers ce mur, essuie des coups de feu. Il riposte au moyen de son arme et touche mortellement un des assaillants qui tombe à l’intérieur du bâtiment.
Les autres arrivent à s’enfuir en laissant le câble qu’ils avaient sectionné. Après avoir fouillé le corps du défunt, les agents ont constaté qu’il se nommait Moussa Traoré. Ensuite, ils retrouvent sur lui un téléphone portable dont l’exploitation permet d’interpeller le nommé Daouda Kéita. Interrogé par les enquêteurs, Daouda reconnait avoir pris part au vol et dénonce les autres complices : Brahima Diallo, Fadaba Kéita et Lamine Camara. Interpelés par les enquêteurs, ils vont tous nier leur participation au vol.
Cependant, les explications données par Daouda à l’enquête préliminaire sur leur mode opératoire correspondent à ce qui s’est passé sur le terrain.
Placés sous mandat de dépôt depuis le 15 avril 2014, ils sont accusés d’association de malfaiteurs et de vol qualifié. Vous aurez dans notre prochaine parution, le compte rendu des débats et la décision de la cour.
A. K.