Pour la première fois depuis le report des élections communales et régionales du 25 octobre 2015, le ministre de l’Administration territoriale et la classe politique se sont rencontrés, le jeudi 15 octobre 2015, au siège dudit département. La rencontre, qui a marqué la reprise des consultations électorales, a enregistré la participation de plusieurs politiques. Il s’agit entre autres : de Djiguiba Kéïta du Parena, Befon Cissé de l’URD, Oumar Ibrahim Touré de l’APR, Housseyni Amion Guido de la Codem et Moussa Mara du parti Yéléma.
Et visiblement, en partant à cette réunion, l’ex Premier ministre Moussa Mara a amené dans son sac, son impatience de revenir dans la gestion des affaires publiques. Candidat aux élections communales et régionales avortées du 25 octobre 2015 pour conquérir la Mairie du District de Bamako, Moussa Mara s’est vite mis à raconter sa vie, en soutenant, la volonté exprimée du ministre Abdoulaye Maïga d’organiser les élections au plus tard le 1er trimestre de l’année 2016. En adoptant cette posture loin d’être prudente et qui pourrait conduire à un autre report des élections, l’ancien Premier ministre est allé jusqu’à s’opposer à la position sage de la majorité des partis politiques qui ont demandé une prorogation des mandats des conseillers et exigé de ne pas fixer la date des élections avant d’avoir réuni toutes les conditions. Il n’en fallait pas plus pour faire réagir le Secrétaire Général du parti du bélier blanc, Djiguiba Kéïta, pour le rappeler à l’ordre. En évoquant la situation sécuritaire du pays hostile à la bonne tenue des élections, PPR n’a pas raté l’ex premier ministre et le ministre Maïga : « Monsieur le Ministre, le PARENA est surpris de votre acharnement à tenir coûte que coûte ces fameuses élections, malgré le bon sens, bon sens qui aurait dû vous inspirer en avril 2015 à ne pas donner précipitamment de nouvelles dates. Et ce n’est pas faute de vous en avoir prévenu. On se demande finalement Monsieur le Ministre quel est votre agenda caché face à la classe politique? Quand je dis classe politique, je ne parle pas de cette multitude de partis qui se battaient pour le maintien du 25 octobre, tout en n’ayant aucun scrupule d’avouer qu’eux-mêmes n’avaient pas déposé de listes. Je ne parle pas de ces partis soupçonnés de n’exister que par la volonté du Ministre». Un discours qui a fait taire les deux interpellés.
A la fin de la rencontre, il a été décidé de mettre en place un cadre de réflexion composé de membres de l’opposition, 3 de la majorité et de 3 des partis centristes qui statuera sur la date de la tenue des élections.
Youssouf Z