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LUTTE CONTRE LE TERRORISME AU SAHEL A quoi jouent la Mauritanie et l’Algérie ?
Publié le jeudi 17 mai 2012   |  Autre presse




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Au début, se trouvaient au banc des accusés la France et la Mauritanie. La France d’abord pour avoir créé le MNLA et lui avoir apporté son soutien aussi bien en formation qu’en logistiques croyant pouvoir ainsi récupérer ses otages des mains de AQMI; la Mauritanie ensuite pour avoir prêté son territoire à l’hébergement et à la formation des membres du MNLA. Aujourd’hui, vient s’ajouter l’Algérie qui adopte un comportement qui dépasse l’entendement venant rajouter à l’imbroglio

Malien. Alors que le Mali naguère était considéré comme le ventre mou dans la lutte contre Al Qaïda, maintenant qu’ATT qui semblait pactiser avec le diable est parti et qu’il faut faire feu de tout bois, l’Algérie semble se plaire dans la situation. La présence de son Consulat qui reste ouvert malgré l’absence d’administration centrale malienne atteste si besoin en était, que notre voisin s’accommode parfaitement de ce qui se passe à ses frontières, sur le territoire malien, pourvu que ses frontières soient préservées. Tout récemment, la CEDEAO par l’intermédiaire du médiateur de la crise au Mali, Blaise Compaoré a échoué à convaincre l’Algérie de collaborer à un plan d’action militaire au nord Mali. C’est en tout cas ce que nous avons appris le samedi dernier, d’une source sécuritaire bien imprégnée du dossier.


Toutes les rébellions du monde bénéficient de la complicité d’un ou des pays voisins. Celle qui prévaut actuellement au Mali ne fait pas exception à la règle. La rébellion malienne, version 2012, œuvre du MNLA, soutenu par AQMI et Ançar-dine bénéficie de la mansuétude de la Mauritanie et de l’Algérie. Ces deux faux frères sont à l’origine de ce précédent dans la cohabitation entre états dans le sahel ouest africain.

La Mauritanie fait office de parrain officiel du MNLA. Elle fournit à ces terroristes racistes, la logistique de guerre, les logements, les bureaux et les moyens financiers. Les services de renseignements mauritaniens sont disponibles pour la cause du MNLA. Le territoire sert de base arrière pour les combattants de la nébuleuse. Alors que par hypocrisie, c’est ce pays qui venait bombarder des Maliens sur notre sol, accusés par démagogie d’être des terroristes. Aujourd’hui, la preuve est faite que les vrais terroristes ont le feu vert de l’Etat mauritanien pour aller attaquer l’Etat malien et de se replier si besoin en Mauritanie. Le ravitaillement en carburant et autres besoins se fait en Mauritanie. Même les drapeaux de l’état imaginaire de « AZAWAD » sont conçus en Mauritanie. Sur le plateau d’interview d’une chaîne de télévision française, le Président mauritanien a lui même reconnu avoir accueilli les dirigeants du MNLA chez lui en Mauritanie en tant que Maliens. Oh quel drôle d’hospitalité ! On accueille des Maliens, pour qu’ils aillent tuer d’autres Maliens, des innocents de l’autre côté de la frontière.

Et si au Mali, on faisait la même chose. Le Mali a longtemps accueilli les négros Mauritaniens sans jamais leur permettre de mener des actions de déstabilisation chez eux…… Décidément, la place du président mauritanien de courte mémoire est à la cour pénale internationale (CPI), juste à côté de Charles Taylor, car comme en Sierra Leone, au Mali il y a eu, il y a, il y aura atrocité (viols, individuels et collectifs, tueries de tous les genres, élimination systématique de toute personne dont le nom de famille est à consonance sudiste ne parlant ni le tifinar, ni l’arabe, ni le sonrai, ni le peulh ; le recrutement d’enfants soldats ).

Quant à l’Algérie, plus maligne, son approche, sa complicité se fait avec l’intelligence et le doigté d’un orfèvre. La République Algérienne souffle le chaud et le froid dans la crise malienne. Depuis 1990 aucun accord n’a été établi entre l’Etat malien et la bande des racistes touaregs sans l’Algérie. Et Dieu sait que certains de ces accords sont une honte pour tous ceux qui ont participé à son élaboration. Celui de 2006 en est le meilleur exemple. Comment un Etat qui se veut si sérieux comme l’Algérie peut apposer sa signature sur un tel document. C’est cet accord qui a permis l’installation des salafistes algériens au nord Mali. En cherchant à faire mal au Mali, l’Algérie s’est fait harakiri car dans l’accord, il est demandé à l’Etat malien d’alléger le dispositif militaire au nord du pays. Ainsi, l’Algérie a favorisé sans le savoir l’installation de son ennemi juré au Mali.

Le Mali de ATT ayant signé un deal avec ces bandits algériens, car avant qu’ils ne s’installent au nord du Mali, ses représentants étaient passés par Bamako. Ceci favorisant cela, Bamako n’a jamais voulu déranger la tranquillité de ses nouveaux amis. D’où l’origine du courroux que le pouvoir algérien entretient vis-à-vis du Mali. Eux n’ayant pas le droit de venir combattre leur ennemi au Mali ont jugé nécessaire de s’allier avec les rebelles touaregs du Mali. Ce pacte d’un temps révolu oblige le pouvoir de Abdoul Aziz Bouteflika à caresser les rebelles maliens dans le sens du poils. Pour le moment, Alger ne veut pas voir son allié stratégique rentré dans les rangs d’où son refus catégorique de cautionner une intervention militaire en cas d’échec des pourparlers avec les occupants illégaux du nord Mali.
L’Algérie en persistant sur cette ligne finira par se dévoiler à la face du monde comme étant le vrai déstabilisateur du Mali. Déjà, le fait que son Consulat soit resté ouvert à Gao, malgré le départ de l’adminis-tration d’Etat et l’envahissement de la zone par les terroristes est révélateur. L’enlèvement des six diplomates par une autre sensibilité terroriste ne masque en rien ce pacte tacite de non agression entre l’Algérie et les groupes terroristes au Sahel. Blaise Compaoré, le médiateur désigné de la crise malienne par la CEDEAO, tente pour le moment sans succès de faire comprendre aux algériens le bien fondé de cette intervention en cas d’échec des négociations. Cette façon de faire de l’Algérie ne surprend pas grand monde au Mali.

Depuis un bon moment, l’Algérie joue le rôle d’empêcheur de tourner en rond du Mali. Elle est consciente de la richesse du sous sol malien et veut à tout prix casser l’épanouissement politico-économico-militaire du Mali. Cela pour contrecarrer l’existence d’un autre Etat fort puissant dans le sahel de l’Afrique de l’ouest.
En ce jour Modibo Keïta premier président du Mali indépendant doit se retourner dans sa tombe. Motif : l’ingratitude algérienne vis-à-vis du Mali. On se souvient que le Mali, jeune Etat indépendant n’a pas hésité une seule seconde à offrir son hospitalité légendaire aux combattants algériens, pour la guerre de décolonisation de leur pays avec tout ce que cela pouvait engendrer comme conséquence négative pour un jeune Etat à cette époque. Aussi le territoire malien servait de base arrière à ces mêmes gens. L’actuel président algérien à l’époque habitait Gao, ville aujourd’hui vivant sous les atrocités des protégés d’Alger. Abdoul Aziz Bouteflika au lieu d’être un ciment pour souder l’ensemble des composantes de la société malienne joue pour le contraire. Au lieu d’être une solution au règlement de la crise malienne, le président algérien s’interpose. L’histoire bégaie.

La stratégie que préconise le médiateur est de bonne facture. Elle envisage deux plans : la négociation, le cas échéant la guerre. En cas de guerre sans l’accord de l’Algérie, la victoire peut être longue et difficile à atteindre, car les rebelles vont se replier sur le sol algérien et rebondir après. Allez à la négociation, sans les deux éventualités sous la main serait une erreur de débutant ou négocier le couteau sous la gorge, comme a su bien le dire le premier des ministres Cheick Modibo Diarra. Mais si l’Algérie persistait sur sa position, elle ne devra pas renier son engagement dans le cadre des droits de poursuite en matière de lutte contre les terroristes entre les pays du champ qui disposent d’un état major conjoint.

Zak Gao correspondant Gao.

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