Le ministre de l’Energie et de l’Eau, Mamadou Frankaly Kéïta a procédé au lancement des travaux d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de la localité de Kabala. Ce lancement s’est opéré sur la colline de Badalabougou, le vendredi 16 octobre en présence du ministre des Investissements, Me Mamadou Gaoussou Diarra ; des représentants des organismes de coopération bilatérale et multilatérale ; du représentant de la Banque Mondiale, Pierre Kamano ; du Président Directeur Général de la SOMAPEP-SA, Adama Tiémoko Diarra ; des responsables de la SOMAGEP-SA et plusieurs autres personnalités évoluant dans le domaine de l’eau potable.
Pour marquer le démarrage effectif des travaux du projet de Kabala, il a été procédé au lancement du projet dont le coût total s’élève à 200 milliards de FCFA, pour lequel la Banque Mondiale contribue pour 40 milliards de nos francs. Ces travaux porteront sur la construction de deux réservoirs de 10.000 m3 à Baco-Djicoroni ; des conduites de transfert d’eau de 12,5 Km ; d’un réseau de distribution primaire et secondaire de 207 Km ; d’un réseau tertiaire de 400 Km ; de 3000 branchements et 300 bornes fontaines.
Le ministre de l’Energie et de l’Eau, dans son allocution, a rappelé les chiffres officiels, selon lesquels, Bamako, en 1960, comptait à peine 100.000 âmes. Aujourd’hui, cette population urbaine avoisine 2.500.000 habitants. Cette situation qui accentue les besoins en eau potable en créant un déséquilibre entre l’offre et la demande est intégrée dans les préoccupations de nos plus hautes autorités. C’est pourquoi, ce projet qui va permettre de répondre aux besoins de ces populations en eau potable sort d’un long et exaltant processus sous-tendu par les tables rondes, des missions d’évaluations et des rencontres d’échanges entre partie malienne et les partenaires techniques et financiers. La dernière rencontre vient de prendre fin ce même vendredi à l’hôtel Salam de Bamako, au cours de laquelle, les amis du Mali ont, une fois de plus, renouvelé leur engagement à accompagner notre pays dans la mise en œuvre de la 2ème phase du projet de Kabala dont l’objectif est de satisfaire durablement les besoins en eau potable de la ville de Bamako et environ.
Pour le ministre Mamadou Frankaly Kéïta, ces efforts consentis par ces partenaires se sont concrétisés par une allocation financière, sous forme de don et de prêt pour plus de 170 milliards de FCFA. En ce qui concerne l’exécution des travaux, le patron de l’Energie et de l’Eau a indiqué qu’ils seront confiés aux Entreprises CDE pour les ouvrages de stockage et SADE pour la fourniture et pose des conduites de transfert. Tandis que le contrôle de qualité desdits travaux est confié au groupement de bureaux d’Ingénieurs Conseils ARTELIA et CIRA-SA. Tout en félicitant ces sociétés pour le choix porté sur elles, le ministre les a exhortés à veiller aussi bien sur la qualité des prestations que sur le respect des délais contractuels. Parallèlement au présent projet, des études d’actualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Bamako seront conduites en vue d’identifier une composante d’assainissement lié au projet. Selon Mamadou Frankaly Kéïta, ces études sont en cours grâce à l’appui financier de la Banque Africaine de Développement qu’il a remercié ainsi que tous les partenaires du Mali.
Pour sa part, le représentant de la Banque Mondiale, Pierre Kamano, en vue de mieux situer le projet Kabala, pour la seule composante Banque mondiale, a communiqué quelques chiffres de son impact. Il s’agit de : 390. 000 personnes supplémentaires bénéficieront d’un accès à l’eau potable grâce à cette opération et 220.000 personnes verront une amélioration du service de l’eau potable tant au niveau de la pression que du temps de desserte journalier ; 13 Km de conduite de gros diamètres seront réalisées et 600 Km de canalisation seront posés pour amener l’eau au plus proche des populations ; les capacités de stockage seront augmentées de plus de 20.000 m3 pour permettre une meilleure répartition de l’eau produite. M. Kamano a souligné que la Banque Mondiale, à la demande du gouvernement, envisage de continuer son appui au secteur de l’eau potable. A cet effet, a-t-il souligné, un reliquat de 12 milliards de FCFA, dégagé sur les 1ers appels d’offres du présent projet, sera utilisé pour le financement d’ouvrages initialement prévus dans la phase 2 du projet de Kabala. De plus, un financement additionnel d’environ 15 milliards de FCFA est en cours de préparation pour renforcer l’alimentation en eau de 6 villes secondaires.
Mamadou BALLO