La coopération entre le Mali et la France sera renforcée. Point de doute même si cette France reste et demeure la grande perturbatrice de la région de Kidal, malgré la bonne foi des autorités maliennes.
En effet, membre à part entière de l’international socialiste, le parti d’IBK, le Rpm, lui a permis de nouer des relations avec le pouvoir français actuel. Elu dans ce contexte, il a vite eu le soutien de la France. Cette France qui n’a point d’ami mais des intérêts a vite déroulé le tapis rouge pour le président IBK. La reconstruction du Mali post-crise est en jeu. Cette visite d’Etat d’IBK en France du 18 au 22 Octobre permettra au Mali de bénéficier de nombreux soutiens mais va aussi rouvrir d’autres marchés juteux à l’ex colonisatrice.
En France où il aura droit cette fois à tous les honneurs d’une visite d’Etat, IBK s’entretiendra avec le président François Hollande, le président du Sénat, Gérard Larcher, et le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et interviendra à l’université de la Sorbonne avant un dîner d’Etat à l’Elysée.
L’OCTROI DE 300 MILLIONS D’EUROS AU MALI
Pour le développement du nord, il nous revient que la France va octroyer environ 300 millions d’euros supplémentaires d’aide au Mali. “On va annoncer environ 300 millions d’euros jusqu’en 2017, dont une partie substantielle pour le Nord”, indique-t-on.
Cette aide, dont le versement devra s’étaler de la mi-2015 à la fin 2017, s’ajoutera aux 300 millions d’euros de prêts et aides déjà accordés par la France lors de la conférence des donateurs pour le Mali en mai 2013 à Bruxelles. La France va présente cette nouvelle aide lors d’une conférence de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économiques) pour la relance économique et le développement du Mali, jeudi, à Paris. L’Union européenne, principal bailleur du Mali, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD) feront aussi des annonces à cette occasion.
Cette visite d’Etat vu à Bamako comme un vrai triomphalisme doit permettre au président malien de passer au peigne fin certaines zones d’ombre entre le Mali et la France. Elle est l’occasion à jamais pour IBK d’asséner certaines vérités à toutes les puissances du monde. Egalement une véritable occasion de se ressaisir vis-à-vis des médias français et internationaux en prouvant qu’il n’y a pas de guerre touarègue au Mali. Et puis d’éclaircir toute sa relation avec Michel Tomy dont l’ombre va certainement plainer au cours de cette visite d’Etat, une première dans les annales des relations franco-maliennes.
Boubacar DABO