Arrestation de personnalités par le CNRDE : A quoi sert Dioncounda Traoré ? #CIV2010

Politique

Arrestation de personnalités par le CNRDE : A quoi sert Dioncounda Traoré ?

Publié le mercredi 18 avril 2012 | L'Indicateur Renouveau

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Prestation de serment: Dioncounda Traoré prend les rênes du pouvoir
12 avril 2012.Bamako,Mali. Cérémonie d`investiture du président par interim du Mali après le retrait de la junte militaire de la tȇte de l`Etat.

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Même si la constitution limite ses pouvoirs en tant que président de la République par intérim, Dioncounda Traoré reste quand même le garant du respect de la constitution, de l’intégrité territoriale, des libertés individuelles et collectives et surtout chef suprême des forces armées. Malheureusement, ces pouvoirs sont loin d’être une réalité avec les agissements de la junte et de leurs complices qui veulent mettre le pays en coupe réglée. Traoré a assisté comme tout autre Malien impuissant à la vague d’arrestations de personnalités dans la nuit du lundi au mardi et dans la matinée suivante par des éléments de la junte qui ont refusé de donner les raisons de ces arrestations. Finalement, à quoi sert donc Dioncounda au Mali ?

Qui dirige donc le Mali ? Certainement pas le président de la République par intérim qui ne peut ni choisir le Premier ministre, ni garantir la sécurité des personnes et de leurs biens. En effet, Dioncounda Traoré a assisté comme tout autre Malien impuissant à la vague d’arrestations de personnalités dans la nuit du lundi au mardi et dans la matinée suivante par des éléments de la junte qui ont refusé de donner les raisons de ces arrestations. Un proche de l’ex-junte s’est contenté de déclarer à AFP que « le moment venu, vous saurez pourquoi il y a eu ces arrestations ».

Le président de la République par intérim sera sans nul doute un monarque cantonné dans son palais à Koulouba quand les lieux seront restaurés laissant le champ libre à la junte et à ses alliés mettre le pays en coupe réglée. Comme quoi, la présidence de l’ancien président de l’Assemblée nationale n’est qu’une manière de sauver les apparences du retour à l’ordre constitutionnel. Sinon le pouvoir est à Kati et restera là d’ailleurs pour toujours car c’est leur Premier ministre aux pouvoirs renforcés qui dirigera le Mali tout le long de la transition avant de passer très certainement au candidat qui leur conviendra. C’est pourquoi, à Ouagadougou, les émissaires d’IBK conduits par l’ex-ministre du gouvernement d’ATT ont soutenu aussi l’éventualité d’une transition dirigée par le capitaine Sanogo et ses camarades. D’autres voltes faces sont à prévoir.

B. D

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