Annoncée un moment reportée, la rentrée scolaire a finalement eu lieu lundi 19 octobre, mais à l’absence du gouvernement qui a convenu avec les ex-rebelles de la CMA qui contrôlent Kidal, au nord du pays, que le ministre de l’Education nationale devait participer à une cérémonie officielle pour marquer la reprise des cours arrêtés depuis 3 ans. Il y a eu finalement une cérémonie symbolique présidée par l’un des chefs de la CMA, Bilal Ag Acharif.
L’information a été donnée il y a une dizaine de jours par la mission d’évaluation technique pour le retour de l’administration dans le Nord dont une délégation a passé une dizaine de jours en 8e région : la rentrée devait se tenir le lundi 19 octobre. Une rentrée qui devra se faire en dépit d’énormes problèmes logistiques et d’un important déficit d’enseignants. Et puis patatras, les enseignants ont refusé de suivre et le Syndicat national des enseignants qualifie de “rentrée politique”. Pis, les habitants refusent la présence des autorités maliennes à Kidal, précisément le ministre de l’Education.
Au dernier moment, sur cette pression, la cérémonie a été annulée, mais la rentrée des classes a bien eu lieu, mais à l’absence de délégation officielle. C’est une cérémonie symbolique qui a été organisée hier après-midi, à Kidal sous la présidence de l’un des chefs de la CMA, Bilal Ag Acharif . Joint par RFI, Zeid ag Mohamed, chargé de la commission administrative et de gestion de la CMA à Kidal, a confirmé qu’« il est important de reconnaître que la CMA a officiellement invité les autorités maliennes. Cela n’a pas marché, mais on va corriger. On trouvera la meilleure formule pour qu’il n’y ait plus de problèmes ». Il ajoutera que la venue d’un ministre à Kidal n’est pas exclue. De son côté, Koïna ag Ahmadou, le délégué du ministère de l’Education qui a préparé la cérémonie annulée, se veut lui aussi rassurant. Il demande aux populations de ne pas avoir peur de l’arrivée d’un ministre.
« La visite du ministre n’a rien de particulier. L’objectif c’était d’avoir une cérémonie plus officielle. Aux yeux des partenaires et aux yeux de la communauté internationale, il n’y a pas eu d’autres connotations ».
Par Maliki