Le bilan des victimes de la bousculade de Mina s’alourdit de jour en jour. Le nombre de Maliens décédés a atteint 254 personnes, selon un nouveau bilan provisoire communiqué hier, 19 octobre 2015, par le comité de crise des agences de voyage du Mali. Un bilan qui soulève beaucoup d’interrogations chez les parents des victimes qui ne comprennent pas toujours le manque de réactivité des autorités en charge de la question.
Le bilan de la bousculade au pèlerinage de La Mecque s’est encore alourdi mercredi passé à au moins 1.633 morts, selon des chiffres donnés par 31 pays, ce qui en ferait la catastrophe la plus meurtrière de l’histoire du hadj. De nombreux pèlerins sont toujours portés disparus depuis cette bousculade, qui a eu lieu lors du rituel de la lapidation symbolique de Satan à Mina, près de La Mecque. Ryad n’a toujours pas fourni de décompte par nationalité des victimes.
Au Mali, selon un dernier bilan du comité de crise des agences de voyage, 254 morts pèlerins maliens sont décédés, 117 sont portés disparus et 6 autres sont blessés. Les parents des victimes sont dans le désarroi. Surtout ceux qui n’arrivent pas toujours à avoir de nouvelles de leurs proches. A défaut de mécanismes mis en place par les autorités en charge de la question, les bénévoles s’activent pour retrouver le moindre indice des pèlerins maliens qui ne sont pas encore rentrés au pays. Désorientés et désemparés, les parents des victimes se rabattent sur les réseaux sociaux. Des avis de recherche sont, ainsi, partagés sur les réseaux sociaux afin de retrouver les disparus.
Sur facebook, des groupes ont été créées pour centraliser et véhiculer les photos des personnes disparus (la Malienne, les Maliens de la bousculade de Mina 2015…). A l’initiative de Nabou Touré, une Malienne de la diaspora, une cellule d’écoute et d’orientation des parents des victimes a été mise en place pour combler le manque de réactivité des autorités maliennes. Depuis leur siège sis à Baco Djicoroni Golf (extension des 30 mètres), des bénévoles, à partir d’une base de données conséquente, appellent les hôpitaux saoudiens pour retrouver les disparus et offrent un soutien psychologique aux parents des victimes.
Madiassa Kaba Diakité