C’est l’un des projets d’infrastructures les plus ambitieux jamais initiés dans des pays africains. Il s’agit la route transsaharienne conçue pour accroître le commerce entre les six pays traversés que sont l’Algérie, le Niger, le Nigeria, le Tchad, la Tunisie et le Mali.
Les travaux avaient débuté dans les années 1970 et la route est toujours en chantier. Aujourd’hui, l’état d’avancement des travaux est jugé satisfaisant. C’est le constat établi par le secrétaire général du comité de liaison de la route transsaharienne, Mohamed Ayadi. Ce comité tient sa 63è session à l’hôtel Azalaï Salam de Bamako.
La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée hier par le secrétaire général du ministère de l’Équipement, du Transport et du Désenclavement, Makan Fily Dabo, en présence du secrétaire général du comité de liaison, Mohamed Ayadi, des directeurs en charge des routes des pays concernés, de représentants de l’Union africaine, du Nepad et de plusieurs institutions financières internationales.
L’idée d’une liaison transsaharienne est un vieux projet remontant à 1860. Il fut conçu d’abord sous forme de projet de chemin de fer qui était le moyen de communication en vogue à l’époque. Ses objectifs, initialement stratégiques doublés par la suite d’intérêts économiques, étaient de prolonger l’empire colonial français vers l’Afrique profonde et ensuite d’atteindre le delta du Niger afin de le transformer en une région productrice de coton grâce aux eaux du fleuve Niger.
Après les indépendances, les pays du Sahara guidés par une communauté de destin et par la volonté de restaurer les liens économiques et socioculturels séculaires ont décidé de conjuguer leurs efforts pour construire une infrastructure routière sous la houlette de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA).
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