Cette rencontre du jeudi 15 octobre entre le ministre en charge de l’administration territoriale et les responsables des partis politiques peut être considérée comme un cadre de concertation. Car c’est bien pour la première fois que les différents acteurs sont unanimes sur les voies et moyens à mettre en place pour fixer une date consensuelle.
La mise en œuvre consensuelle de la politique et de la stratégie du processus électoral augure surement des lendemains meilleurs pour le Mali. Cette rencontre marque le début de l’étape importante du processus et une brèche pour la transparence dans le jeu démocratique. Car il en ressort d’abord que la notion d’échanges implique un lieu de débat, de consultation et de consensus permettant aux différents acteurs du processus électoral de surmonter, en cas de besoin, les difficultés normatives et techniques qui pourraient constituer les freins à la mise en œuvre du processus. Ensuite, la notion d’information permet au Cadre de Concertation d’être le lieu hautement indiqué pour centraliser et partager toutes les données relatives au processus électoral des élections locales et régionales. Cela, afin de mettre tous les acteurs du processus et les électeurs au même niveau d’information digne d’une démocratie électorale et de mieux réguler le processus pour des élections démocratiques, justes, transparentes, régulières, crédibles et apaisées au Mali.
MOPTI
Les élus de la région échangent avec les ministres de la sécurité et de la défense
La question de la sécurisation de Mopti tient à cœur des élus du peuple de cette région. Car ces derniers n’arrivent pas à comprendre le fait que les attaques à répétition soit fréquentes dans leur région. Plombant du coup les activités économiques de la localité. C’est fort de cela et suite aux récentes attaques de Ouenkoro, Bih et Douna à Mopti, que les députés de la région ont rencontré, en fin de semaine dernière, le ministre de la sécurité intérieure et celui de la défense. Ces entrevues avaient pour but d’échanger sur la sécurisation des populations et de leurs biens dans cette zone. Les élus se disent « satisfaits » de ces échanges. Selon eux, « toutes les dispositions sont maintenant prises pour sécuriser la région ».
LES GROUPES ARMES RIVAUX FONT LA PAIX
Anéfis, point de départ d’une vraie paix entre les ennemis d’hier
Pendant trois semaines, quelques centaines de personnes, groupes armés rivaux d’hier, la CMA et la Plateforme, mais également des notables et chefs de tribus se sont réunis à Anéfis, à une centaine de kilomètres au sud de Kidal. A l’issue de la rencontre qui s’est achevée ce jeudi, tout le monde déclare avoir fait la paix. Et cela est à saluer à juste titre. Pour la simple raison que les frères qui se regardaient en chiens de faïence acceptent enfin d’enterrer la hache de guerre. Pourvu que cela perdure, pour ne pas freiner, une fois de plus, le processus de mise en application de l’Accord d’Alger.
ROUTE DE SEGOU
Déjà des nids de poule sur le tronçon
Les ségoviens risquent de déchanter très tôt. Car leur joyau routier qui fait la convoitise de certaines régions n’est que de la poudre aux yeux. Cette nouvelle voie pas encore inaugurée, laisse les passagers sur leur faim à certains endroits. Des nids de poule à vous couper le souffle, et pourtant cette route était censée être une référence en la matière pour le pays tout entier. Dans un entretien qu’il nous accordé à Markala, lors de sa visite dans cette région, le ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement avait promis que toutes les imperfections constatées sur la route-Bamako-Ségou seront corrigées par l’entreprise. Mais pourquoi ne pas sanctionner les auteurs des travaux de cette route, à commencer par la société chinoise et le bureau de contrôle Cira-GIC. Car si l’entreprise chinoise a fait un travail à minima, le bureau d’étude s’est contenté de donner des satisfécits plutôt que de rappeler à l’ordre l’entreprise en question. Pas étonnant, quand on sait qu’au Mali on aime bien les dessous de table, pour jouer à la politique du singe qui consiste à ne rien voir, ne rien dire et ne rien entendre.
GAO
42 millions FCFA de don à l’hôpital
Décidément, le comité international de la Croix-Rouge fait en ce moment beaucoup pour notre pays. Car, avec la fourniture de carburant pour l’électricité à Kidal, elle vient une fois encore de faire parler son sens de humanitaire pour soulager les populations du Nord. L’hôpital de Gao a reçu des matériels médicaux et un groupe électrogène d’une valeur de 42 millions de FCFA, le vendredi dernier. Cette dotation qui est du Cicr s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités de l’hôpital, afin de soulager la souffrance des patients de ce centre de santé qui a connu des moments douloureux sous l’occupation des jihadistes en 2012.
MEPRIS GRANDISSANT DES AUTORITES ENVERS LES JOURNALISTES DE LA PRESSE PRIVEE
N’est-il pas temps d’engager la réflexion au niveau des patrons de presse ?
Face au malaise et à l’inquiétude, face au climat de plus en plus irrespirable qui règne en ce moment au Mali, après que le ministre de l’Administration territoriale, Abdoulaye Idrissa Maiga, a interdit aux journalistes de la presse privée d’assister à la rencontre du 15 octobre dernier entre son département et la classe politique il y a lieu de mettre le hola. Nulle part en Afrique, on ne connaît ce niveau de mépris et d’agressivité d’un gouvernement envers certains journalistes. Ce nouvel incident est révélateur de l’impossibilité pour les autorités de tolérer la dissidence ou la critique, qu’elle soit modérée ou radicale. Cela pourrait donner à réfléchir au ministre de l’administration territoriale, à qui la sagesse devrait commander de ne pas se jeter avec tant d’enthousiasme dans une bataille inégale avec la presse. Cela doit aussi pousser les responsables de la presse privée à engager la réflexion sur la question avec les hautes autorités du pays.
EVENEMENTS DE MAI 2014 A KIDAL La Minusma épingle le Mnla et alliés
Dans son rapport sur les événements de mai 2014 à Kidal publié en fin de semaine, la division des droits de l’homme de la Minusma établit que les éléments rebelles ont « délibérément et sommairement exécuté » les administrateurs et d’autres civils qui se trouvaient dans le Gouvernorat de la région. « Parmi les violations et abus commis – conjointement ou isolément – par le MNLA, le HCUA et le MAA figurent les exécutions sommaires de huit civils, dont six membres de l’administration malienne, le recrutement et l’utilisation d’enfants, des arrestations et détentions illégales, des traitements cruels, inhumains ou dégradants et des vols et destruction de biens », indique le rapport. Une première pour la Minusma qui a enfin décidé de jouer pleinement son rôle afin de gagner la confiance totale des Maliens. Et nous osons croire que cela ne va pas fâcher une fois encore ces groupes rebelles. A noter que ces événements ont eu lieu lorsque le Premier ministre Moussa Mara s’était rendu à Kidal le 17 mai 2014.
La Rédaction