Brûlant que ce dossier du contentieux électoral mettant aux prises le jeune opérateur économique Ba Lamine Guitteye et l’actuel président de la CCIM de Kayes Diaby Doucouré. Mais du point de vue de certains pratiquants du droit, le litige en instance à la cour suprême, pourrait bénéficier dans un sens, au premier cité eu égard à la solidité de ses arguments juridiques. Qu’en serait t-il de l’avis des commissaires- juges en charge du dossier.
Plus d’un mois après la proclamation des résultats des élections à la chambre de commerce et d’industrie du Mali, avec la consécration de Youssouf Bathily, les effluves de cette joute épique continuent d’occuper les esprits, à l’instar de ce contentieux non encore vidé qui oppose le président réélu de la délégation régionale de la chambre de commerce et d’industrie du Mali de Kayes, Diaby Doucouré et le fringant opérateur économique Mamadou Lamine Guitteye dit Ba Lamine. Le dossier fait grand bruit, ce qui amèna certains puristes du droit à s’y intéresser au plus près. Sur le sujet, nombre d’entre-eux ont une opinion favorable quant aux arguties juridiques opposés par Ba Lamine. Sans préjuger de la sentence de la cour suprême qui demeure irrévocable, sans remettre non plus en doute la probité morale et intellectuelle des commissaires- juges de cette haute Institution, ils estiment que des commerçants dépourvus de patentes et ayant des régimes fiscaux douteux ne peuvent aucunement prétendre à une quelconque légitimité dans une élection aussi importante que celle de la chambre de commerce. Une thèse crânement défendu par l’avocat de Ba Lamine, Me Sissoko. Mais entre les supputations juridiques et la labilité suprême de la haute juridiction, siégeant, en dernier ressort, il y a un large fossé qu’il faille bien garder d’enjamber eu égard à la nature très abstraite du droit qui autorise des interprétations nuancées sous-tendues par des articles de droit et qui sont souvent sujettes à caution.
Amadou SANGHO