Le Premier ministre, Diango Cissoko, a souhaité hier jeudi à Abidjan qu’une intervention militaire africaine soit engagée « le plus rapidement possible « au Mali, dont le Nord est occupé par des groupes islamistes armés.
« On peut faire confiance en cette intervention », a-t-il déclaré à la presse après un entretien avec le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, président en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Cette opération « aura lieu dès que les conditions seront réunies et nous ferons en sorte que ces conditions soient réunies le plus rapidement possible », a-t-il ajouté.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé le 20 décembre le déploiement d’une force armée internationale au Mali, mais par étapes et sans fixer de calendrier précis, tout en insistant sur la nécessité de dialoguer avec les groupes armés du Nord qui rejettent le terrorisme et la partition du pays.
Des élections « crédibles » et « propres », destinées à normaliser la situation institutionnelle après le coup d’Etat du 22 mars à Bamako, se tiendront aussi dès que les conditions « seront réunies », a indiqué M. Cissoko.
Il s’est dit porteur d’un « message » du président malien Dioncounda Traoré à Alassane Ouattara, demandant le « soutien » de la Cédéao pour aider le Mali à sortir de la tourmente actuelle.
Le chef du gouvernement a entamé mercredi sa première tournée dans la région par une rencontre à Ouagadougou avec le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la Cédéao dans la crise. Il doit se rendre ensuite au Bénin et au Sénégal.