MARSEILLE - La sur d'un des otages français enlevés en septembre 2010 à Arlit (nord du Niger) estime que des salariés d'entreprises françaises "n'auraient jamais dû se retrouver otage si toutes les précautions avaient été prises".
"Ce qui me révolte, c'est que ces gens qui étaient allés là-bas pour travailler n'auraient jamais dû se retrouver otage si toutes les précautions avaient été prises", estime la sur de Marc Féret, Françoise, dans un entretien à La Provence parue samedi.
Le 16 septembre 2010, cinq Français, un Togolais et un Malgache collaborateurs du groupe nucléaire public Areva et de son sous-traitant Satom, avaient été enlevés sur un site d'extraction d'uranium dans le nord du Niger.
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué le rapt.
"Ils vont nous revenir complètement broyés", dit cette femme qui réside dans la région dAix-en-Provence, ajoutant qu'elle n'aurait jamais imaginé avoir à passer "trois Noël" sans son frère.
Elle dit comprendre la démarche du frère de Pierre Legrand qui, le 8
décembre, a adressé une vidéo à Aqmi, mais affirme, sans donner plus
d'explications,qu'elle et ses proches ne l'auraient pas fait.
Elle indique être en contact régulier avec le Quai d'Orsay, mais évoque le
peu dinformations dont elle dispose sur les négociations en cours. "C'est
quelque chose d'assez discret. Mais c'est vrai que le gouvernement, que le
chef de l'Etat, que les entreprises nous martèlent qu'ils font tout le
nécessaire. On veut bien les croire, on sait que la situation là-bas est
complexe", ajoute-t-elle.