Après le vote de la résolution 2085, l’ONU autorise, enfin, une intervention armée au Mali… qui n’a jamais semblé aussi loin… et à laquelle tout le monde veut se substituer.
Adoptée à l’unanimité par le Conseil de sécurité de l’ONU, le 20 décembre, la résolution 2085 autorise le déploiement d’une Mission internationale de soutien au Mali (Misma) «pour une durée initiale d’un an», afin de libérer les régions du nord du Mali occupées depuis neuf mois par des groupes djihadistes.
Comme un défi à la communauté internationale —et de quoi lui donner raison— le Mujao a amputé deux personnes vendredi et annoncé que «huit autres vont bientôt connaître le même sort».
Le «oui» de l’ONU à une intervention armée est donc à priori une bonne nouvelle pour les Maliens, qui ne comptent plus sur les militaires pour leur salut, neuf mois après un coup d’Etat mené en réaction à «l’incapacité notoire du régime à gérer la crise qui sévit au nord du Mali».
A Douentza, «les gens sont contents mais chacun se garde de le montrer, témoigne un habitant touareg. Depuis longtemps les gens attendaient ça. C’est un premier pas dans la récupération des régions du nord».