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L'Essor N° 17343 du 28/12/2012

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Discours à la Nation du président de la République par intérim à l’occasion du nouvel an : un message d’espoir après l’annus horriblis
Publié le mercredi 2 janvier 2013  |  L'Essor


Dioncounda
© aBamako.com par DR
Dioncounda Traoré, président malien par intérim lors de son discours à la nation du 29 Juillet a Koulouba.
Dimanche 29 juillet 2012. Koulouba. Discours du président malien par intérim.


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Le président Dioncounda Traoré rappelle que 2012 a été une année noire pour notre pays où son existence même a été fortement menacée et annonce que le calvaire des habitants des zones occupées est proche. Nous proposons l’intégralité du discours du président de la Transition en page 3

« Mes chers compatriotes,
Frères Africains,
Hôtes du Mali,

Au seuil du nouvel an, je voudrais m’acquitter de l’agréable devoir de présenter mes vœux les meilleurs, à chaque Malienne et à chaque Malien, à nos frères Africains, aux hôtes du Mali et aux nombreux amis que compte notre pays de par le monde.

L’aube d’une année est par excellence un moment de prières pour nous-mêmes, pour tous ceux qui nous sont chers afin que se réalisent nos aspirations les plus ardentes à une vie toujours meilleure.

C’est aussi et surtout en cette occasion qu’il nous est fait obligation de mettre en perspective la nouvelle année que l’on souhaite toujours meilleure pour nos familles, nos proches et notre pays tout entier.

L’histoire retiendra 2012 comme une année de remise en cause et de certitudes ébranlées, partout, dans le monde avec des crises économiques et financières, des crises de civilisation, des crises de société ou des crises de régime.

En Afrique, des indicateurs restent préoccupants.

Notre continent a encore faim et soif, on y meurt encore trop jeune et sa population qui connait une croissance sans précédent vit en très grande majorité sous le seuil absolu de pauvreté.

Pour le Mali, l’histoire retiendra que l’année 2012 fut une année noire, une année tragique où l’existence même de notre pays a été fortement menacée !

En effet depuis mars 2012, notre patrie est coupée en deux. Les deux tiers de notre territoire national constitués des régions de Kidal, de Gao, de Tombouctou et d’une partie de la région de Mopti sont occupées par des irrédentistes, des terroristes (jihadistes et autres salafistes) se réclamant de l’Islam mais en réalité tenant d’un anti islam intégriste et rétrograde, des narcotrafiquants et d’autres acteurs du crime organisé et transfrontalier.

Ces obscurantistes sortis tout droit du moyen âge occupent et souillent la terre de nos ancêtres. Ils heurtent notre conscience nationale, humilient nos populations, violent nos femmes, s’attaquent à notre culture millénaire et jettent sur les routes de l’exode femmes, enfants, jeunes et vieux dans le cadre de la mise en œuvre de leur projet.

Ce projet démoniaque qui est en train de naître sous nos yeux est en réalité un projet criminel et tentaculaire.

Il n’est ni pour le musulman ni contre le chrétien.

Il est hors de toute foi et hors de toute loi.

Il n’a qu’une religion : l’argent et la luxure,

Une doctrine : la terreur

Un terreau : la misère et le mal développement.

Il n’est rien d’autre qu’une aventure criminelle. Criminelle pour l’homme. Criminelle pour tout homme. Où qu’il soit : au Mali et au Sahel aujourd’hui, dans le reste du monde demain !

Il est vrai que c’est le Mali qui est aujourd’hui le théâtre tragique d’une telle aventure et ce n’est pas à notre gloire que ce pays soit devenu un entrepôt d’otages et un sanctuaire pour les barons de la drogue à cause de nos propres erreurs d’appréciation et de notre manque d’anticipation.

En effet, vous vous souviendrez qu’au même moment en 2011, en présentant au président de la République les vœux de l’Assemblée nationale, nous nous sommes appesantis sur l’inquiétante situation qui se développait dans le nord malien.

Une mission parlementaire, dépêchée par mes soins, qui rentrait de notre septentrion avait justement mis le doigt sur la plaie mal refermée d’une unième rébellion, renforcée par le chaos libyen et portant en embuscade les forces du narco terrorisme.

Car, il faut le dire, ce sont des Maliens qui, au nom de revendications injustifiables, par une rébellion armée et en dépit des sacrifices énormes consentis par l’Etat depuis 1991 pour les régions du Nord, ont tenté de détruire le Mali.

Ce sont des Maliens qui ont attaqué le Mali dans ses frontières internationalement reconnues.

Et ce sont des Maliens qui portent à Aguelhok la responsabilité du massacre atroce de plusieurs dizaines de nos soldats.



Mes chers compatriotes,

Cette situation nous interpelle collectivement et individuellement. Elle nous commande de résister aux démons de la tentation et de la division. Elle nous commande de nous donner la main dans le pardon des offenses et avec la certitude absolue qu’unis, il n’est pas de montagne que nous puissions déplacer. Je sais que nous sommes capables de tout cela !

C’est pourquoi, en dépit des difficultés, je voudrais dire très fort que ma conviction est intacte dans la perspective imminente de la libération totale du Mali et que mon espoir est également intact dans le retour du Mali parmi les grandes nations démocratiques et laïques du continent.

Car je suis sûr que nous allons sortir définitivement des polémiques artificielles et inutiles. Hier il s’agissait de l’opportunité d’une aide étrangère, aujourd’hui, il s’agit d’un prétendu choix entre le dialogue et la guerre, parce que certains d’entre nous pensent trop avec le cœur et pas assez avec la tête.

Je veux dire clairement qu’il ne s’agit nullement d’une alternative : dialogue – négociation ou opération militaire. Il ne s’agit pas du choix entre deux options opposées, s’excluant l’une, l’autre. Il s’agit d’une seule option : la libération de nos territoires occupés et la défense de la laïcité de notre République. Cette option unique comprend deux volets aussi nécessaires et aussi incontournables l’un que l’autre.

• – Le dialogue et la négociation avec nos compatriotes du MNLA et d’Ançardine qui renoncent à toute idée d’indépendance, d’autonomie ou de charia.
• – La guerre aux terroristes, aux narcotrafiquants, au crime organisé et à tous ceux qui veulent porter atteinte à notre intégrité territoriale, à la laïcité de la République et qui constituent une menace pour la paix et la sécurité en Afrique et dans le monde.
Nous avons fait une offre de dialogue à l’ensemble de nos compatriotes qui ont cru devoir s’exprimer par la voie des armes au lieu de s’assoir autour d’une table de négociation pour poser leurs problèmes.

A ce jour cette offre de dialogue reste intacte. Nous sommes prêts à engager un dialogue honnête et sincère dès que les préalables en seront réalisés.

Je les engage à saisir cette opportunité et cette main tendue avant qu’il ne soit trop tard !



Mes chers compatriotes,

Le président Blaise Compaoré du Burkina Faso conduit avec persévérance la médiation sous régionale en vue de réaliser justement les conditions de ce dialogue. Dans les jours à venir, nous allons mettre en place la Commission nationale aux négociations qui mènera ce dialogue bien entendu en relation avec la médiation de la CEDEAO et tous les facilitateurs éventuels.

C’est le lieu d’exprimer au président Compaoré notre profonde gratitude pour son investissement constant et de qualité.

Depuis le déclenchement de la crise au Mali, les présidents en exercice de l’Union africaine et de la CEDEAO respectivement le président Yayi Boni du Bénin et le président Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, n’ont ménagé ni leur personne, ni leurs ressources pour être aux côtés de notre peuple en détresse.

Qu’ils soient remerciés pour leur solidarité et leur sollicitude permanentes à l’endroit du peuple malien.



Mes chers compatriotes,
Chers frères Africains
Chers Hôtes du Mali,

Dans cette crise majeure, le Mali enregistre non seulement le soutien actif de la CEDEAO, de l’Union africaine mais aussi ceux de l’Union européenne, des Nations unies, de la France, des Etats Unis d’Amérique, de la Chine, de la Russie et de nombreux autres partenaires bilatéraux et multilatéraux.

C’est ainsi que, ces derniers mois, à notre propre initiative, à celui de la CEDEAO, de l’Union africaine, des Nations unies et d’autres partenaires, de nombreuses et importantes rencontres ont été consacrées à la situation dans notre pays.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté le 11 octobre 2012 la résolution 2071 (2012) sous le chapitre VII qui autorise le secrétaire général des Nations unies à donner suite à la demande des autorités maliennes pour le déploiement d’une force militaire internationale dédiée à la reconquête des régions occupées du Nord aux côtés de nos forces armées et de sécurité.

Dans le prolongement de la résolution 2071 (2012), s’est tenue, ici même en novembre dernier la 11ème réunion extraordinaire des chefs d’Etat major de la CEDEAO, élargie aux experts militaires de la force en attente de l’Union africaine, des Nations unies et des pays partenaires.

Cette réunion de haut niveau a élaboré un concept d’opération harmonisé (CONOPS) qui fixe les axes stratégiques de l’intervention militaire dans notre pays.

Enfin la résolution 2085 (2012) du Conseil de sécurité des Nations unies autorisant le déploiement des forces militaires internationales au Mali fournit la légalité dont certains de nos amis ont besoin pour aider notre pays à se libérer.



Mes chers compatriotes,

Nous aurions souhaité que le processus conduisant à la libération des régions occupées fût plus court. Nous aurions souhaité que le martyr de nos populations fût le plus bref possible. Mais la guerre légitime, légale, rapide et propre que nous voulons mener avec l’appui de la Communauté internationale requiert davantage de temps pour régler tous les détails techniques, stratégiques et politico- juridiques.

Cependant, je puis vous assurer d’une chose, c’est que le Mali n’attendra pas des mois comme certains semblent le préconiser. Nous n’attendrons pas que le cancer fasse des métastases dans tout le corps.

La guerre contre les terroristes se fera plus tôt qu’on ne le pense et l’armée malienne y jouera les premiers rôles. Elle sera aux avant postes et elle se prépare activement conformément à sa vocation à entreprendre dans un avenir proche la reconquête de notre dignité comme Etat et de notre souveraineté comme territoire. Telle est sa mission historique et elle ne s’y dérobera pas.



Mes chers compatriotes,

La Transition a pour mission de mettre un terme à l’occupation illicite d’une partie de notre territoire national. Je n’ai aucun doute sur notre volonté commune et notre détermination inébranlable à atteindre cet objectif parce qu’il est juste et parce qu’il est légitime !

Mais nous avons également pour mission d’organiser des consultations électorales propres que notre peuple et nos amis appellent de tous leurs vœux.

Dans cette perspective, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire continue d’animer la classe politique aux fins de parvenir au nécessaire consensus sur l’ensemble du processus électoral.

A son actif, il faut retenir :

• – La tenue régulière des concertions avec la classe politique
• – L’esquisse du budget pour les élections 2013
• – Le lancement de l’audit du fichier électoral consensuel (FIEC) et de l’évaluation du RAVEC
• – L’élaboration d’un calendrier électoral pour l’année 2013.


Mes chers compatriotes,

Durant deux décennies, nous avons organisé régulièrement des consultations électorales globalement acceptées par nous-mêmes et par la Communauté internationale.

Beaucoup de pays nous ont envié la vitalité de notre expérience démocratique et souvent, n’ont pas manqué de s’en inspirer pour consolider la leur. Cet apprentissage plutôt réussi nous a donné le sentiment que nous étions arrivés à un stade que les grandes démocraties ont mis des siècles à construire et à consolider.

Mais les événements de mars 2012 sont venus nous rappeler brutalement la fragilité de notre pratique démocratique. Ils sont venus nous prouver que les acquis étaient loin d’être irréversibles et aussi et surtout qu’en temps opportun nous aurons à faire face à notre devoir de critique et d’autocritique.

Ils sont venus nous convaincre que désormais nous n’avons plus le droit de faire semblant. Que désormais nous devons bâtir ce pays sur du solide et que chacune et chacun d’entre nous doit lui céder un peu de son égo, un peu de ses intérêts.

La Transition préparera minutieusement les élections parce qu’elle est consciente comme chacune et chacun d’entre vous de l’apport de la démocratie dans la création des espaces de liberté et la libération des énergies créatrices pour trouver des réponses à la demande sociale et dans la dynamique d’un développement qui change la vie des citoyens.

La Transition préparera minutieusement ces élections parce qu’elle est consciente que pour notre Nation éprouvée, il faut un pouvoir fort de la légitimité populaire et disposant de plus de temps pour relever les défis qui seront nombreux.

Pour ma part, je souhaite que nous tirions tous les enseignements de nos échecs collectifs afin que ces élections soient l’occasion de recoller définitivement au train de la communauté des démocraties.

Ces élections doivent donner à notre peuple l’occasion de s’exprimer librement, de se réconcilier avec lui-même et avec les autres. Elles devront également marquer le retour intégral des coopérations bilatérales et multilatérales et celui des investisseurs.

La gestion intelligente des défis liés à l’organisation des futurs scrutins et surtout leur réussite sera révélatrice de notre détermination à tourner définitivement la page de la crise et à doter notre pays d’institutions stables.



Mes chers compatriotes,

Dans les jours à venir, fort de la synthèse des consultations antérieures ainsi que des avis de nos partenaires, le Premier ministre fera devant l’Assemblée nationale une déclaration articulée autour des deux principaux axes de la mission de la transition sous forme d’une feuille de route. Cette feuille de route tant attendue de tous et qui ne peut plus attendre.

Outre ces deux missions majeures, le gouvernement de transition travaillera à assurer aux citoyens les services qu’ils sont en droit d’attendre de lui.

Il sera particulièrement attentif à la situation alimentaire des populations déplacées et vulnérables.

Il veillera également à reconstituer le stock national de sécurité dont le niveau a atteint la côte d’alerte à cause des pillages de ses magasins dans les régions sous occupation.

Le ralentissement de l’activité économique depuis 8 à 9 mois est une réalité. Toutefois le gouvernement a pris des mesures courageuses de stabilisation du cadre macro économique pour maintenir les dépenses à un niveau compatible avec les recettes de trésorerie. C’est ce qui permet aujourd’hui à l’Etat malien de rester encore debout à la grande surprise de beaucoup d’observateurs.

Le gouvernement œuvrera à relancer la coopération économique et financière avec les partenaires techniques et financiers, de même qu’il prendra des initiatives nécessaires pour instaurer un dialogue permanent et fécond avec tous nos partenaires.

Certes des impatiences et des insatisfactions se manifesteront ici et là ; des conflits sociaux ne pourront être évités. Mais à chaque fois nous privilégierons le dialogue et la concertation pour trouver les meilleures solutions possibles aux revendications qui pour être légitimes, n’en devront pas moins rester dans les limites de ce qui est raisonnablement supportable et ne compromet pas les objectifs de la Transition.

Je souhaite que chaque Malienne et chaque Malien garde constamment à l’esprit le contexte de crise politico sécuritaire que nous vivons et qui est synonyme de raréfaction des ressources de l’Etat.



Mes chers compatriotes,

En temps de paix, comme en temps de guerre, le sport se révèle souvent être un puissant facteur d’unité, de cohésion et un domaine par excellence d’expression du sentiment d’appartenance nationale auquel j’attache la plus haute importance.

A cet égard, l’inattendu sacre continental de l’USFAS à la 2ème CAMFOOT, la coupe d’Afrique militaire de football jouée, il y a seulement quelques jours en Côte d’Ivoire a été un grand motif de satisfaction au regard des conditions de préparation et de participation à ladite compétition.

Je leur renouvelle mes très chaleureuses félicitations ainsi que mes encouragements pour les nombreux défis à venir.

Le gouvernement prendra toutes les dispositions utiles pour créer les conditions d’une participation honorable de nos militaires aux prochains championnats d’Afrique et du monde qui auront lieu en 2013 respectivement au Tchad et en Azerbaïdjan.

Il en sera de même pour toutes les autres formations sportives nationales engagées sur plusieurs fronts courant 2013. Je pense notamment aux équipes nationales de football senior et junior qui doivent nous représenter aux coupes d’Afrique de leur catégorie en Afrique du Sud et en Algérie.

Je pense aussi aux équipes nationales de basketball qui doivent nous représenter dans trois compétitions de haut niveau, en Lituanie pour les juniors dames, en Côte d’ Ivoire à l’Afro basket masculin senior et au Mozambique pour l’Afro basket féminin senior.

Ce seront là autant d’opportunités de vibrer avec nos sportifs qui, je n’en doute pas un seul instant, auront à cœur de défendre vaillamment nos couleurs.



Mes chers compatriotes,

En ces dernières heures d’une année de graves défis que le pays doit immédiatement relever, permettez-moi d’évoquer avec vous les êtres qui nous sont chers et qui souffrent de maladies : un enfant, une mère, un père, un frère, une sœur ou un ami malade à la maison ou sur un lit d’hôpital.

Implorons ensemble Dieu le Tout Miséricordieux pour qu’il leur accorde la santé du corps et de l’esprit, le plus grand bien dont il peut nous gratifier.

Et si quelques uns d’entre nous échappent aux privations et si nous sommes encore et heureusement une Nation solidaire, nombre de familles connaissent encore hélas l’épreuve de la faim et du manque.

Prions ensemble pour qu’il ne manque de pain sur aucune table.

Puisse 2013 donner plus de satisfaction à ceux de nos enfants qui vivent les affres du chômage et qui ne demandent qu’à servir leur pays en s’épanouissant eux-mêmes.

J’ai en ce moment une pensée particulière pour notre jeunesse qui s’apprête à célébrer la fin d’une année éprouvante à tous égards, et le début d’une autre qui sera forcément meilleure.

Cette jeunesse qui représente le bien le plus précieux de nos familles et de notre nation, je lui recommande la prudence sur les routes ce soir.

Qu’elle sache également qu’elle est une jeunesse d’un pays en guerre avec un devoir de recueillement sur les souffrances des victimes directes de cette guerre.

Enfin, je ne saurais vous oublier justement, vous les victimes directes de cette guerre, vous les communautés de Tombouctou, Diré, Niafunké, Goundam, Kidal, Tessalit, Aguel Hoc, Abéïbara, Gao, Bourem, Ansongo, Ménaka, Douentza…

• – Sachez que nous sommes toujours avec vous
• – Sachez que nous ne baisserons jamais les bras
• – Sachez que la fin de votre calvaire est proche
L’année 2013 que nous nous apprêtons à célébrer dans la communion sera la vôtre.

Parce que personne n’empêchera le retour du grand Mali. Personne ne le divisera. Personne ne le trahira longtemps.

Notre situation actuelle est loin d’être une fatalité ; elle est difficile certes, mais ensemble nous pouvons transformer cette épreuve en une formidable opportunité pour un nouveau départ.

Notre potentiel est affecté mais pas anéanti ; notre moral est atteint mais nous disposons encore de ressorts insoupçonnés qui nous permettront de rebondir, et de rebondir encore !

Il faut y croire ! Rien de grand, rien de beau et de durable ne se construit dans la facilité.

La vie elle-même n’est elle pas une succession d’épreuves ? Les historiens modernes et les traditionnalistes qui ont écrit l’histoire de nos glorieux empires et royaumes ne disaient- ils pas que « le Mali peut trébucher, mais le Mali ne tombe jamais ! »

Ce Mali éternel survivra à toutes les épreuves ! Chaque Malienne et chaque Malien doit se convaincre qu’il a un devoir vis-à-vis de ce grand pays. Nous parcourrons jusqu’au bout notre chemin de croix sans faiblir et le regard haut parce que nous savons qu’au bout il y a la victoire.

Dans quelques mois, je vous le dis, la tragédie que nous vivons en ce moment ne sera plus évoquée qu’au passé.

Elle appartiendra aux souvenirs ; et notre pays aura repris sa marche inexorable vers son destin.



Mes chers compatriotes,
Frères Africains,
Hôtes du Mali,



Je vous renouvelle mes vœux d’une bonne et heureuse année.

Que l’année 2013 soit une année de santé, de prospérité, de succès pour vous, vos familles, vos proches et vos amis.

Vive le Mali un, indivisible, démocratique et laïque ».

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