L'Agence nationale de la sécurité routière (Anaser) entend redoubler d'efforts pour réduire les accidents de la circulation en 2013. Elle a lancé vendredi dernier la campagne de sensibilisation de l'année 2013 dans la Commune rurale d'Ouéléssébougou. Le choix de Ouéléssébougou (80 km de Bamako) pour le lancement de la campagne 2013 de l'Anaser n'est pas fortuit car, avec Dialakoroba, situé à 45 km de la capitale, sur la route nationale 7 (RN7) il est le théâtre de nombreux accidents de circulation dus, entre autres, aux excès de vitesses, aux surcharges et au mauvais état de certains engins. Le ministre de l'Equipement et des Transports, le lieutenant-colonel Abdoulaye Koumaré, a présidé le lancement en présence de son staff, des autorités politiques et administratives de Dialakoroba et Ouéléssébougou. Il a appelé au respect des normes et inviter les usagers à la convivialité en circulation. Selon Mme Assa Sylla, la directrice générale de l'Anaser, le choix de la rase campagne et des villes n'est pas le fruit du hasard, car, explique-t-elle, «la vitesse maximum autorisée en rase campagne est de 90 km/h et celle de la ville est de 50 km/h. Nombreux sont les transporteurs qui ne respectent pas ces règles», a-t-elle précisé.
Elle a précisé que cette campagne de sensibilisation n'épargne pas les conducteurs d'engins à deux roues. Pour rappel, seuls 2 % des usagers de la circulation ayant une moto portent le casque. 60 % des accidentés qui perdent la vie sur la vole publique sont des jeunes D'où la nécessité, pour l'Etat, de trouver des solutions adéquates au fléau de l'insécurité routière. Le casque, en cas d'accident, consomme une grande partie de l'énergie qui est transmise par le choc du goudron sur la tête. La campagne de sensibilisation et d'information touchera toutes les sensibilités du pays, y compris les élèves et étudiants, et toutes les régions en plus du district de Bamako.
«La sensibilisation portera sur les avantages et les inconvénients du port du casque, l'importance du contrôle de vitesse et en ville qu'en rase campagne, le contrôle de taux d'alcool dans le sang des conducteurs», a rappelé Mme Sylla. L'Anaser prévoit en cette année 2013 l'organisation de nombreux tribunes pédagogiques et activités culturelles sur l'ensemble du territoire national pour faire passer le message. Les moyens et les énergies seront déployés pour mener à bien cette campagne de sensibilisation.
L'Anaser a contribué en 2012 à la transposition des textes communautaires en matière de sécurité routière notamment la politique nationale de sécurité routière et l'audit de la sécurité routière. Avec l'acquisition de matériels de contrôle d'alcoolémie comme l'alcotest, ainsi que la dotation de la gendarmerie de deux appareils de contrôle de vitesse qu'est le Traffipatrol, l'Agence a renforcé le contrôle routier contre la consommation de l'alcool et des stupéfiants au volant ainsi que l'excès de vitesse. Pour le ministre Koumaré, l'Anaser doit mettre l'accent sur la prévention, la sensibilisation, l'information mais également la répression pour un changement effectif de comportements sur nos routes.
