Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Messaoud Ould Mohamed Labhib a reçu le vendredi 28 décembre 2012, les deux syndicats de son ordre d'enseignement pour échanger sur la situation du supérieur. Pour une première prise de contact entre le ministre de l'Enseignement supérieur et les membres du Syndicat national des enseignants du supérieur (Snesup) et ceux du Syndicat national de l'éducation et de la culture (Snec), la discussion a vite tourné à la négociation. Après les salutations d'usage, le ministre a planté le décor de la rencontre sur les problèmes de l'enseignement supérieur en demandant aux syndicalistes de revoir leurs positions dans le cadre de la solidarité nationale. Ses interlocuteurs ont fait un rappel de la situation des négociations à leur tour.
Parlant de la situation actuelle, le secrétaire général du Snesup, Dr. Abdou Malle, a indiqué qu'ils étalent au 91e jour de la suspension des activités pédagogiques suite à la non signature du protocole d'accord du 6 mars 2012 par le gouvernement. Les derniers contacts du Snesup avec le gouvernement, a-t-il souligné, datent du 4 décembre avec les notabilités sur les points de revendications, où une avancée avait été trouvée sur des points inscrits dans le protocole du 9 mai 2011. Les syndicalistes du Snesup ont demandé que ce processus soit bouclé définitivement et que le ministre fixe une date pour la signature du protocole d'accord du 6 mars 2012.
Contrairement au Snesup, le secrétaire général du Snec, Ismaël Komé, dit n'avoir constaté aucune avancée sur leurs 3 points de revendications inscrits dans l'accord du 6 mars 2012. Pour le Snec, le dossier des impayés devait être réglé depuis longtemps. Il a imputé ce retard au manque de volonté du gouvernement sortant et a souhaité que son "camarade" syndicaliste qu'est le nouveau ministre donne rapidement une suite favorable au dossier des impayés. "Une simple correspondance du ministre suffirait à débloquer les fonds", a affirmé le Snec. Le ministre a assuré ses partenaires de sa disponibilité. Il a surtout insisté sur le fait que les syndicalistes suspendent la grève, le temps qu'il s'imprègne du dossier et de décider de l'avenir de l'enseignement supérieur.
Les deux syndicats ont opposé un "refus" catégorique à cette doléance du nouveau ministre tant que l'accord du 6 mars n'est formalisé et signé. "Même si l'accord longtemps attendu par les deux syndicats est paraphé, les cours ne pourront reprendre sans que la crise ne soit localisée à la base", a laissé entendre M. Komé.