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Concubinage à la malienne
Publié le vendredi 18 mai 2012   |  Le Républicain




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Selon le petit Larousse, le concubinage est l’union de fait entre deux personnes célibataires de même sexe ou de sexe opposé vivant de manière stable et continue. Bien qu’étant assimilé par la religion à de l’adultère, la libéralisation des mœurs fait en sorte que ces états de fait sont, désormais, tolérés dans la plupart des sociétés. Même sous nos cieux, où la religion est profondément ancrée, il est difficile de résister à ce qui paraît être, aujourd’hui, un besoin de «s’essayer» avant de convoler.

En effet, nos sociétés devenues très vulnérables aux agressions culturelles, à la mondialisation de la culture et des pratiques ont fini par perdre tout repère. Le concubinage, comme stratégie de survie individuelle face aux difficultés économiques, est également une grille d’analyse. Vivre ensemble, mais sans mariage : voilà la simple définition du concubinage

De plus en plus, les jeunes apprécient davantage le concubinage que le mariage. Par rapport aux autres pays, cette pratique d’union libre qui se répand de mieux en mieux en Afrique a fini par séduire les Maliens. Les raisons sont multiples et variées. Chacun y va de son explication.

La conjoncture économique défavorable, les charges écrasantes liées au mariage font que de plus en plus le concubinage gagne du terrain malgré le fait qu’il n’avait aucune validité ni pour les musulmans ni pour l’administration qui tous deux l’assimilaient à l’adultère. Il est devenu un mode de vie pour de nombreux jeunes à Bamako. Ainsi de nos jours les citadines n’hésitent plus à s’affranchir de la tutelle familiale pour aller vivre chez un concubin qui les prend entièrement en charge. En revanche la bénéficiaire doit obéir, être fidèle, jouer pleinement son rôle « d’épouse » et être toujours prête à servir son bienfaiteur. Elles sont obligées de se conformer à cette situation de peur de se faire virer par le concubin et de devoir retourner dans le domicile familial.

Certains observateurs prétendent que les hommes préfèrent vivre en concubinage avec les filles, car il est moins contraignant que le mariage. Les dépenses de la fille ne lui incombent plus. Et ils peuvent la mettre à la porte à tout moment. La fille est obligée de s’y conformer pour ne pas se faire virer. Ce fut le cas de B.D qui a quitté ses parents il y a trois ans de cela pour vivre en concubinage avec un homme qui lui a fait croire que ce serait un essai en vue de mieux préparer son mariage. A ses dires, au début tout allait bien car tous ses désirs étaient des ordres pour son concubin.

Mais au fil du temps, l’homme commença à changer par le fait qu’il dispose d’elle comme il le veut sans pour autant réaliser ses requêtes et désirs allant souvent jusqu’à la battre en cas de refus. Aujourd’hui elle dit être arrivée à un point de non retour étant donné qu’elle est aujourd’hui bannie de toute sa famille pour son geste.

Pour d’autres, les repères sont en perte de vitesse avec le modernisme. Les parents sont occupés par le travail et laissent les enfants à leur guise. On ne contrôle pas les aller et retour de son enfant. On se contente de s’occuper de l’essentiel : sa nourriture, son habillement, son logement.

Or ces besoins, bien qu’essentiels, ne suffissent pas, pour donner un modèle de vie à son enfant. Le concubinage résiderait dans cet ordre. Et le laisser-aller en est une des principales causes.

Même si les raisons sont nombreuses, il reste évident que l’argent joue un rôle non négligeable dans la propension de nos compatriotes à se mettre au concubinage. Dès lors, il ne faut pas être surpris de voir les hommes qui, d’ordinaire, prennent en charge tous les besoins de la femme succomber à cette tentation.

A nos frères et sœurs de savoir bonne conduite observer et finir par faire recours à ce grand pilier de toute société : le mariage.

Adiaratou Sangaré

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