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L'Essor N° 17343 du 28/12/2012

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Périple sous régional de Diango Cissoko : à la rencontre des amis et frères du mali
Publié le jeudi 3 janvier 2013  |  L'Essor


Audience
© aBamako.com par A S
Audience accordée par le chef de l`Etat au premier ministre
Bamako le 29 décembre 2012 à la présidence.Le président par intérim Dioncounda Traore a reçu en audience le premier ministre Diango Cissoko


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A Ouagadougou, Abidjan, Cotonou comme à Dakar, le Premier ministre Diango Cissoko a évoqué l’urgence de récupérer le Septentrion occupé et l’organisation d’élections libres et propres

Diango Cissoko aura parcouru 6500 km à vol d’oiseau, à bord d’un Falcon 900 de 13 places, accompagné d’une dizaine de proches collaborateurs, pour rencontrer le médiateur de la CEDEAO, Blaise Compaoré à Ouagadougou, le président en exercice de la CEDEAO, Alassane Dramane Ouattara de la Côte d’Ivoire, le président béninois Yayi Boni à Cotonou en sa qualité de président en exercice de l’Union africaine et le président sénégalais Macky Sall à Dakar.
A tous ces chefs d’Etat, le Premier ministre Cissoko a remis un message de reconnaissance du peuple malien et de remerciement du président de la République par intérim pour leur implication personnelle dans la gestion de la crise qui handicape notre pays. Dans son message, Dioncounda Traoré a également demandé le soutien total de ses homologues dans le processus de déploiement d’une force internationale qui vient d’être autorisé par les Nations Unies.
C’est donc avec le sentiment du devoir accompli que le chef du gouvernement a regagné Bamako vendredi dernier.
Au cours de ce périple régional, le Premier ministre a rencontré d’oreilles attentives aux préoccupations nationales. Le messager de Dioncounda Traoré a fait le point de l’évolution de la situation politique dans notre pays, mais a aussi discuté de coopération bilatérale avec ses homologues des pays visités.
Ainsi, l’étape d’Abidjan, après celle de Ouagadougou, était très bénéfique. Avant de rencontrer le président Ouattara dans son palais, Diango Cissoko a travaillé avec son homologue ivoirien, Daniel Kablan Dukan qui connaît bien le dossier malien pour avoir été ministre des Affaires étrangères avant d’occuper le poste de Premier ministre. Lors d’une séance de travail élargie, les deux parties ont salué la signature d’une convention d’interconnexion entre les deux pays et ont signalé la nécessité d’organiser la prochaine session ordinaire de la coopération mixte au cours de ce mois. « Nous partageons la même vision de notre coopération » a précisé Diango Cissoko avant de prendre congé de son hôte.
Au cours d’un tête-à-tête avec le président ivoirien, Diango Cissoko a fait le point de l’évolution du dossier « Nord-Mali ». Il a également souligné à son interlocuteur l’urgence d’agir pour abréger la souffrance des populations du septentrion de notre pays. Le président Ouattara, grand défenseur de la démocratie et des droits de l’homme, connaît parfaitement ce dossier. Car c’est lui qui préside en ce moment la CEDEAO qui a préparé et envoyé à l’ONU via l’Union africaine, le concept opérationnel d’intervention militaire au Nord.
A Abuja au Nigeria, lors de la Conférence des chefs d’Etat qui a entériné le document final, le président Alassane Ouattara, a demandé une intensification des efforts pour parvenir à une solution négociée qui pourrait permettre une intervention militaire mieux ciblée pour frapper les « terroristes ». «Nous devons accélérer la résolution de la crise au Mali et au Sahel. J’en appelle donc à chaque partie, afin qu’elles fassent preuve d’ouverture et qu’elles placent le futur et les intérêts du Mali dans les valeurs et dans la perception des atouts d’une société moderne et démocratique.
UNE ACTION MILITAIRE APAISEE. La marche vers une solution politique négociée nous permettra de poursuivre une action militaire apaisée et de mieux identifier les cibles et les éléments terroristes à combattre» a-t-il déclaré. Cette conviction n’a pas changé, comme le dira Django Cissoko dire à sa sortie d’audience : « le président Ouattara s’est beaucoup investi pour que le Mali sorte rapidement de cette crise en libérant les différentes régions du nord occupées et en organisant des élections crédibles, propres qui ne génèreront pas de crise post électorale ».
Parlant spécifiquement de l’intervention militaire au nord qui permettra à notre pays de se débarrasser des djihadistes et autres groupes armés, le chef du gouvernement a indiqué qu’elle « interviendra dès que les conditions seront réunies ».
Le président béninois Yayi Boni n’a jamais fait mystère de voir notre pays débarrassé de ces groupes terroristes et de narco trafiquants qui sanctuarisent plus de la moitié de son territoire. « On est en train de perdre un temps précieux » a-t-il dit au Premier ministre malien qui était porteur d’un message de reconnaissance de son homologue Dioncounda Traoré. Le chef de l’Etat béninois pense que les terroristes installés chez nous représentent un danger pour le monde entier.
Lors de son dernier séjour en mai dernier à Paris, le président Yayi Boni avait clairement indiqué au président français François Hollande que l’Union africaine a décidé « d’appuyer les frères maliens pour faire en sorte qu’une force interafricaine en appui au gouvernement légitime en place soit envoyée pour soutenir le peuple malien».



Le président en exercice de l’Union africaine (UA), citant l’exemple de l’Amisom en Somalie, a ouvertement plaidé pour « l’envoi d’une force africaine opérant avec l’appui des Nations unies ». « Le péril islamiste et terroriste est un problème mondial, et nous ne voulons pas d’un Afghanistan dans la région », a-t-il averti.

Au chef de l’Etat béninois aussi, comme ce fut le cas dans les autres pays visités, Diango Cissoko a brossé à grand trait la situation politique et sécuritaire de notre pays, en présence de Roupaki Pascal, Premier ministre du Bénin qui l’avait accueillit à l’aéroport Cardinal Bernardin Gantin de Cadjehoum. Le président Yayi Boni a réitéré son engagement à soutenir les efforts des autorités maliennes pour un règlement rapide des crises multiformes dont souffre le Mali et a réaffirmé sa disponibilité à soutenir le processus d’intervention militaire de la force internationale.

La dernière étape, mais pas la moindre, fut celle de Dakar où Diango Cissoko fut accueilli à sa descente d’avion par son homologue sénégalais, Abdoul Mbaye avant d’être reçu par le président Macky Sall, un autre grand ami de notre pays. « Je viens de recevoir le Premier ministre Diango Cissoko qui est porteur de message de fraternité qui montre la gratitude du président malien à l’égard du Sénégal » a indiqué le président sénégalais pour qui « le Sénégal a joué un rôle de frère du Mali dans ce qui se passe au Mali ».
Et d’ajouter que « le Sénégal a joué sa partition pour que les choses évoluent positivement à la suite de la résolution 2085 votée à l’ONU ». Le président Macky Sall a également prié pour « que la reprise en main se précise». « Nous lui avons apporté le soutien du Sénégal et nous restons toujours déterminés à côté du Mali pour la reconquête totale de son territoire mais également pour que la République soit la seule forme d’expression telle que l’a voulue le peuple malien » a déclaré le chef d’Etat sénégalais.
Diango Cissoko a reconnu que le président Macky Sall est un « fin connaisseur » du dossier malien. Selon le chef du gouvernement, le président Dioncounda Traoré a tenu à porter à la connaissance du chef de l’Etat sénégalais les derniers développements du traitement du dossier malien. « Le président Macky Sall nous a bien écoutés, a prodigué des conseils et fait des recommandations pour un traitement efficace et efficient du dossier malien », a conclu le Premier ministre.

Envoyé spécial
A. M. CISSE

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